Mahmud Nasimi a un parcours chaotique, mais qui pourrait devenir pas si banal que ça avec le temps et le climat qui passe.
Avec son livre « Un Afghan à Paris » il nous délivre un trajet de la volonté de l’intégration. En partant de Kaboul et ses cerfs-volants, pendant quatre ans, il a traversé l’Iran, la Turquie, la Grèce, la Macédoine, la Serbie, la Bulgarie, la Hongrie, l’Autriche, la Belgique, il a séjourné dans le camp d’Amygdaleza de sinistre réputation en Grèce, il a fait de la prison, s’est caché sous des camions, a survécu aux passeurs, au froid, aux barbelés, la chaleur des déserts, les tempêtes en Méditerranée, la faim, l’humiliation, pour atterrir sur les bancs de Paris. Son parcours ne parait pas dans le livre, il transparait.
Il y parle de l’amour de sa mère, de son premier amour d’adolescent, des accueillants en France et de sa passion naissante pour les auteurs de France et de sa langue. Et puis il nous livre sa poésie à travers un livre bouleversant ; et cela suffit à vouloir le lire.
Par Dominique Mourlane,
libraire au Relais de Poche à Verniolle