INTERVIEWS 🎙️ Romans de terroir, romans policiers, romans historiques, Georges-Patrick Gleize est un écrivain incontournable en Ariège. Avec son 22ème roman «Comme une odeur de gentiane», Georges-Patrick nous transporte cette fois sur les terres corréziennes qu’il affectionne.
Bonjour Georges Patrick Gleize et encore heureux de vous recevoir pour le compte d’Azinat au Relais de Poche pour votre dernier roman « Comme une odeur de gentiane » où vous faites le lien entre l’Ariège et la Corrèze, vos deux patries. Donc je vais vous mettre tout de suite mal à l’aise : qu’elle est celle que vous préféré ?
Pour les besoins du roman vous faites partir votre histoire de l’Algérie et de la fin de la guerre d’Algérie. Les guerres sont très présentes dans cet ouvrage, première et seconde guerre mondiale. Eux de vos personnages de retour sur le bateau qui les ramène en France, détaillent ce qu’était cette guerre. Vous êtes très précis et vous engagez clairement. Est-ce votre passé d’historien qui vous pousse à aller si loin ?
Vous abordez également la question de la décolonisation et là je vous ai senti plus timoré. Vous ais je mal perçu ?
Vous nous rappelez également des évolutions, sinon l’origine de certaines structures et je pense là en particulier à l’évolution de la GMR en CRS (p59). Groupes mobiles de Réserve qui étaient des unités de police organisées de manière paramilitaires pour nettoyer le maquis entre autres, au côté des allemands et qui se sont transformés en Compagnies républicaines de sécurité à la sortie de la seconde guerre mondiale, le 8 décembre 1944, pour ceux qui n’ont pas été jugé collaborateurs et en particulier 11 compagnies ont été dissoutes dont la plupart dans le sud-est. Ce fut un acte fort du général de Gaulle que cette évolution. Vous aimez fouiller les détails de l’histoire.
Venons-en tout de même à l’histoire, celle du livre, histoire qui embrasse la grande Histoire, qui part de notre époque à Tarnac et qui après un long détour revient à Tarnac en fin de livre. Il a fallu effectivement tous les détours de la grande Histoire pour habiller celle-ci. En fait vous nous racontez une très belle histoire d’amour, de pardon et de rédemption et ne serait ce que pour ça votre livre vaut le détour. Et pour être honnête avec vous j’ai beaucoup apprécié tout ce travail historique qui permet d’embrasser l’histoire de Lachaud et Claire. Vous nous offrez encore une fois un livre différent.
Par Dominique Mourlane,
libraire au Relais de Poche à Verniolle
En Corrèze, après la guerre, un dilemme entre vengeance et pardon
En juin 1964, sur le bateau qui ramène vers Marseille la dernière poignée de soldats français et de colons d’Algérie, Roger Lachaud, un capitaine du Train, sympathise avec Claire de Puymagnac, veuve d’origine corrézienne comme lui. Lachaud ne lui cache pas qu’il revient au pays avec l’idée de se venger de ceux qui lui ont pris les trois femmes de sa vie : sa mère, sa soeur et son premier amour, connu dans la Résistance.
Claire, qui a quitté la France alors qu’elle était enfant, découvre que la route de Lachaud mène à un village sur le plateau de Millevaches, tout proche du château familial des Puymagnac.
De près ou de loin, les Puymagnac ont-ils été mêlés aux malheurs de Lachaud ?
Georges-Patrick Gleize revient sur les terres corréziennes qu’il affectionne tant pour nous conter une histoire d’amour émouvante entre deux êtres contraints de se reconstruire sur les ruines laissées par les déchirures de l’Histoire.