Lundi 6 novembre au matin, des membres du Collectif Bonnezondes ont occupé pendant 2 heures l’accès de l’antenne relais en chantier au dessus de Daumazan-sur- Arize. Les militants demandent l’arrêt des travaux jusqu’au rendement du jugement du recours que le collectif a déposé au Tribunal Administratif.
Le collectif critique le manque de démocratie généralisé lors de l’installation de ce genre dispositifs. Même quand la population est mise au courant, elle n’est pas informée des vrais enjeux de santé. Et les effets sociétaux et écologiques du passage au tout numérique ne sont quasiment jamais évoqués. Ainsi, les citoyens qui dénoncent le danger pour les droits fondamentaux (par une collecte de données effrénée et une surveillance rendue trop facile) ou l’accélération du désastre écologique en cours par la consommation gigantesque d’énergie et de métaux rares sont assimilés à des « anti-tout » qui n’ont pas compris le progrès.
Selon le collectif Bonnezondes, le progrès a un autre visage, il doit être construit avec et pour les citoyens pour un avenir plus sain et vivable à tous les égards.
« Le maillage par un réseau de plus en plus dense de pylônes de tout le territoire s’inscrit dans la longue lignée des grands projets inutiles imposés (GPII) qu’il faut plus comprendre comme cadeaux ou renvois d’ascenseur aux amis du pouvoir que comme avancée pour les citoyens. Pour la téléphonie et pour l’internet en tout cas, la surenchère numérique n’apporte rien de plus. Elle est plutôt la base pour une industrie qui veut nous vendre des gadgets connectés dont nous n’avons pas besoin. Et – au passage – cela donne les clefs pour une surveillance aisée des faits et gestes de tout un chacun au plus offrant. »
Le rassemblement, accompagné par la Gendarmerie, s’est passé dans la bonne humeur et après deux heures, les véhicules du chantier ont pu circuler.
Retrouvez une interview des membres du collectif sur Radio Transparence (https://www.radio-transparence.org/) samedi 11 et 25 nov. à 11.00 h ainsi que le lundi 20 nov. à 19.00 h.
