REPORTAGE 🎥 Six cavaliers du pays Basque sont arrivés en Ariège avant de poursuivre leur route jusqu’à Argelès-sur-Mer. Leur objectif : tracer la voie d’une transpyrénéenne de 700km pour tous les amoureux de slow tourisme au travers de la randonnée équestre.
Arrivés la veille à Prat-Bonrepaux, ils sont repartis dès neuf heures du Centre équestre du Castéras non sans avoir goûté les délicieuses viennoiseries de la boulangerie du village. Puis, c’est à Saint-Lizier à l’ancien Presbytère en fin d’après-midi que le groupe de cavaliers s’est retrouvé pour faire part de leur périple conclu cette fois, par de non moins gouteuses croustades du pays. C’est assurément l’accueil ariégeois que les membres de l’association ZaldiCo’Bideak, “les chemins des chevaux and Co », auront le plus gouté en cette première partie de voyage par rapport à leurs haltes précédentes.
Emmenés par Nicolas Lucion les six cavaliers ont été accompagnés pour ces étapes ariègeoises par Luc Pouzet, accompagnateur de tourisme équestre et vice-président de l’association Randacheval Ariège. Pour leur halte à l’ancien Presbytère, ils ont été accueillis par Michel Pichan, maire et conseiller départemental, nouveau président de l’ADT, accompagné de René Birebent, président du Comité départemental du tourisme équestre. Là, ils ont précisé l’objet de cette aventure titanesque qui devrait les tenir sur les routes, les sentiers plus précisément, environ un mois.
« Un test grandeur nature »
Depuis le 15 mai dernier, ces six cavaliers intrépides se sont lancés le défi de traverser le piémont pyrénéen qui comporte sept étapes en Ariège, délaissant le GR10 parfois impraticable pour les chevaux ou cavaliers insuffisamment expérimentés. Devait suivre ensuite le Mas d’Azil, Labouiche, Baulou, Roquefixade et Montségur pour la partie ariégeoise. Le but de de cette itinérance est de créer un nouvel itinéraire de randonnée et promouvoir « le slow tourisme » : la transpyrénéenne. Une randonnée transpyrénéenne à cheval de 700 kilomètres découpée en 28 étapes et effectuée sur six départements qui les mènera d’ici un mois à Argelès-sur-Mer, dans les Pyrénées-Orientales.
Au rythme de 20 à 30 kilomètres de progression par jour, fonction du rythme des chevaux, ils restent huit jours, en Ariège. Ici, également ils empruntent les sentiers reconnus et sécurisés par les Comités départementaux du tourisme équestre (CDTE). Leur grande bouteille d’eau, comme une mascotte porte-bonheur, ne les quitte pas. Venue de l’océan ils la déverseront dans la mer une fois arrivés.
Premier critère de choix de l’Ariège comme destination touristique la randonnée est un enjeux. Reste désormais à trouver, repérer les itinéraires, mobiliser l’ensemble des professionnels du tourisme pour proposer ensuite un accueil, un hébergement, une restauration et autres services associés. L’objectif est de proposer une offre professionnelle de slow tourisme, dans laquelle la randonnée à cheval occupera une place de choix. Une fois que tous ces éléments seront validés, un topoguide spécifique et un documentaire seront publiés. D’ailleurs, leur périple est suivi par une journaliste de France 5 et devrait être diffusé d’ici la fin de l’année dans la série documentaire « Sale temps pour la planète ».
L’Ariège regroupe actuellement une quarantaine de structures équestres et plus de 1400 kilomètres de sentiers balisés et entretenus, dont 400 praticables par les chevaux principalement sur les pistes de voie verte.
Cette traversée servira de test pour évaluer la faisabilité d’un itinéraire facile et accessible à tous les cavaliers dans le cadre de cette transpyrénéenne. Autre enjeu derrière ce slow tourisme, randonner à la fraîche le matin permet de libérer du temps pour développer un « tourisme apprenant » l’après-midi. La découverte du patrimoine et des vieilles pierres, de la culture et des animations sur les territoires traversés sont autant d’espoirs de consolidation de l’économique touristique pour peu que l’offre soit organisée. C’est bien le dernier enjeu et non des moindre de ce périple.