Reportage 🎥 La CCI était à l’initiative lundi 13 mars d’une conférence sur le thème de la cybersécurité avec l’appui des services de l’état.
Collectivités, établissements publics, entreprises, un bon nombre de socio-professionnels ont répondu à l’invitation de la CCI et ses partenaires pour assister à une conférence portant sur le thème de la cybersécurité au Purple Campus à Saint-Paul de Jarrat. Un évènement inscrit dans le cadre du dispositif Industrie du futur et introduit par la présidente en personne, Josiane Gouze-Fauré.
Successivement un certain nombre d’intervenants sont venus préciser ce thème. Avec tout d’abord une introduction du Colonel Fréderic Wagner, Commandant du Groupement de Gendarmerie Départementale de l’Ariège assisté de la Cellule cybercriminalité de la Section d’appui judiciaire de la Région de gendarmerie d’Occitanie. Ensuite Caroline de Rubiana, Directrice de Cyber’Occ a présenté les services de ce centre sur la cybersécurité créé en 2022 par la région Occitanie. Monsieur Xavier Cuq, agent général d’assurance Allianz, a évoqué les couvertures d’assurances et conséquences des sinistres cyber. Puis le GIE Terra Sur, un groupement d’entreprises ariégeoises, spécialisé dans la cybersécurité créé en septembre 2022 a fait un point de l’analyse des besoins en matière de sécurité à la maintenance des systèmes. Enfin, Thierry Durieux, Directeur Général de Equadex s’est plutôt penché sur l’hébergement sécurisé de la donnée.
Cybersécurité, tous des cibles potentielles !
Car la donnée est bien le nerf de la guerre. Plus précisément c’est bien pour obtenir des informations strictement confidentielles que les hackers et autres bidouilleurs en informatiques débordent d’ingéniosité pour les soutirer de manière malveillante. Et ces données valent bien souvent de l’or. On estime à près de 1520 milliards de dollars les revenus mondiaux de la cybercriminalité ce qui représente au global un coût de 190000 dollars par seconde pour les victimes et leur assistance.
Or, la cellule cybercriminalité fait état pour l’année 2021, qui reste une année de référence, du dépôt de 115000 plaintes et estime qu’il ne s’agit là que du cinquième des chiffres connus. Entreprises, collectivités, institutions et particuliers tous sont concernés par ce phénomène en « explosion » depuis la crise sanitaire et le développement du télétravail, des échanges à distances ou encore de l’intelligence artificielle.
Contrairement aux idées reçues ce ne sont pas forcément toujours des opérations spectaculaires qui font la une des journaux. Dans la plupart des cas ces opérations de cyber malveillance portent sur de petits montants mais dont l’usage à grande échelle (merci l’intelligence artificielle) démultiplie les retombées. Logiciels malveillants, hameçonnage ou phishing, déni de service, botnet sont parmi les cyber menaces les plus courantes. Et pour 80% d’entre eux ces cyber risques sont imputables à des défaillances humaines. Aussi développer et sensibiliser chacun à une culture de la sécurité, à avoir une « hygiène sécuritaire globale » est prôné par chaque intervenant.
Et d’abord faire preuve de bon sens et de bonnes pratiques, toujours vérifier un mail douteux, sa provenance et son émetteur avant de « cliquer » dessus. Et bien sur mettre à jour très régulièrement ses pare-feux et autres « firewall » pour protéger ses données, assurer une maintenance fréquente contre les risques, éteindre ses équipements la nuit. Enfin, les services de gendarmerie appellent à ne pas hésiter à porter plainte car des agents spécialement formés pourront alors tenter de remonter à la source et éviter que d’autres cybermenaces ne surviennent. Les services de gendarmerie proposent notamment un service en ligne d’autodiagnostic, gratuit.
Des services et infos à obtenir auprès de : cybergend09@gendarmerie.interieur.gouv.fr