Trois mots manuscrits sur une carte de visite : c’est tout ce qu’Amer M. a gardé de Colette B., dans son portefeuille trouvé un jour par Joséphine Serre. Il n’en faut pas plus à la jeune dramaturge pour en faire une grande histoire, à la croisée du documentaire et de la fiction. Une pièce d’orfèvrerie théâtrale, tissée de dialogues, de silences et de notes de piano.
Comment le portefeuille d’Amer M., immigré algérien, retraité du bâtiment, s’est-il retrouvé dans la boîte aux lettres de Joséphine Serre ? Tel une bouteille à la mer, cet étui de cuir chargé de quelques papiers semble porteur d’un message à décrypter : que nous raconte l’histoire de cet homme ? Et celle de cette femme, Colette B, dont il a gardé la carte de visite gravée de quelques mots doux ? Leur histoire débute de l’autre côté de la Méditerranée, dans les remous de la Guerre d’Algérie, puis s’écrit en France, dans des trajectoires parallèles, avant que le destin ne provoque leur rencontre. D’elle, on sait juste qu’elle était pianiste dans l’orchestre de Radio France, et qu’elle a tissé une relation avec Amer M., probablement à Paris, dans les années 90, jusqu’à ce qu’il devienne « cher à son cœur ». On sait aussi qu’ils avaient l’habitude de se retrouver sur un banc, et qu’un jour Amer M. n’est plus venu.
A partir de quelques archives et d’une imagination sans frontière, Joséphine Serre a écrit l’histoire d’Amer et Colette, entre fiction et réalité : une histoire d’amitié amoureuse, en équilibre fragile sur les fondations de l’exil.
Jeudi 26 janvier 2023 20h30
à l’Estive
Plus d’infos et réservation : www.lestive.com/evenement
