Le roman voit le jour à la suite de cafés de parole où l’écrivaine Jeanne Benameur rencontre des ouvriers autour de cette vaste question : qu’est-ce que le travail aujourd’hui ? S’en suivent des échanges sur le travail, des confidences d’ouvriers dont l’Usine allait être délocalisée. L’auteure a finalement décidé de poursuivre cette aventure. Comme pour rendre hommage à ces échanges, en imaginant le voyage d’un des ouvriers au Brésil. Point de chute de la délocalisation.
Nous suivons ce personnage dans ses questionnements, comme si le fait de revenir vivre chez ses parents lui permettait de se rapprocher de ses rêves d’enfants. C’est une exploration sur la nécessité de son voyage intérieur pour vivre sa propre vie.
Au fur et à mesure de rencontres, il se reconstruit, son univers se repeuple.
Il part au Brésil, y découvre une nouvelle vie.
Ce parcours est un souffle de joie, une lumière d’autant plus forte qu’elle a été pleine d’ombre avant.
Extrait:
« Pendant longtemps tu sais, Antoine, j’ai cru que la révolution, c’était tout lemonde ensemble à la même heure, au même endroit. Le grand soir ou le grandmatin. Et puis après j’ai compris que c’était solitaire, ce qui se passait vraiment.
A l’intérieur de chacun. Et ça, ça ne peut pas se faire tous ensemble, à la même heure. C’est dans chaque vie quelque chose de possible, on y va ou on n’y va pas.»
Les Insurrections singulières, p.130
Samedi 8 octobre à 20h30
Réservations : ICI