« Le Président du tribunal de Foix a prononcé ce mardi 1er juin, la relaxe totale des 21 Faucheurs et Faucheuses Volontaires d’Ariège » communiquent les Faucheurs et Faucheuses Volontaires.
En 2017, le tribunal de Foix s’était déjà illustré, en la personne de ce même Président, M. Barrié et de sa Procureure, Mme Bouisset , par sa décision d’interroger la cour de Justice de l’Union Européenne sur la conformité des méthodes d’évaluation et de mises sur le marché des pesticides avec le principe de précaution inscrit dans la constitution européenne.
Ce verdict est une grande victoire, bien sûr pour les militant.es, mais surtout pour la santé humaine et celle de l’ensemble du vivant.
Nous attendons de savoir si le Procureur de la République fera appel de cette décision pour célébrer pleinement cette victoire.
Les conclusions du tribunal nous permettrons de savoir si « l’état de nécessité » est à l’origine de cette relaxe, à l’instar du procès de Perpignan du 15 octobre 2020, ce qui donnerait encore plus d’importance à cette décision du tribunal.
Rappel des faits :
Fin 2016 et début 2017, 21 Faucheur.euse.s Volontaires ariégeois.e.s ont investi trois jardineries pour peinturlurer des centaines de bidons de pesticides afin de les rendre impropres à la vente. Ces actions revendiquées et effectuées à visage découvert faisaient suite à des actions réalisées dans différents départements de France pour dénoncer les dangers de l’usage de ces produits toxiques.
Un procès s’est ensuivi le 17 août 2017. Le tribunal correctionnel de Foix a accédé à la requête de la défense et décidé de saisir la Cour de Justice de l’Union Européenne (C.J.U.E) pour lui poser des questions préjudicielles autour du respect ou du non-respect du principe de précaution pour l’évaluation et l’autorisation de mise sur le marché des pesticides.
Le 1er octobre 2019, la C.J.U.E confirme la validité du règlement sur les pesticides mais permet de mettre en lumière le non-respect de ce règlement, à la fois par l’EFSA l’agence sanitaire européenne et par son équivalent français : l’ANSES.
Le 25 mars 2021, les 21 militant.es comparaissaient à nouveau pour « détérioration du bien d’autrui en réunion », séance pendant laquelle ils ont fait le procès des pesticides.
Photo à la Une : Manifestation du 25 mars à Foix