« Ce n’est pas un rassemblement anti pénétrante mais pour une alternative à la pénétrante, car cela reste un projet positif et on essaie d’être positifs. »
François Paumier, se fait porte parole du jour de la Coalition Climat en Couserans, émanation de la Coalition Climat Ariège. A l’initiative de ce collectif, rejoint par la « Coordination Couserans vélo » associée au « Réseau Couserans en transition », une quarantaine de personnes se sont rassemblées sur le terrain face au centre nautique (dit Rond point du Balagué) pour échanger ce sur ce projet porté par le Conseil Départemental de l’Ariège.
A l’occasion de la 2e journée nationale « contre la réintoxication du monde », ce devait initialement être une manifestation qui devait conduire le petit groupe à rencontrer ensuite le sous-préfet. Faute de dépôt de la demande dans les délais impartis, c’est donc « en bonne intelligence » après échange avec les forces de gendarmerie présentes sur les lieux, que ce rassemblement a pu se tenir.
« Nous proposons un contre-projet qui doit permettre d’économiser pas loin de 5 millions d’euros au Conseil Départemental, avance M.Paumier. Opportunité pour reporter ces budgets sur d’autres projets comme l’aménagement cyclables, des axes principaux de Saint-Girons et du Couserans. « Avec notre projet on s’appuie sur l’ancienne voie ferrée pour les voies cyclables, aujourd’hui tronquées. Il y a aussi la question de la traversée de Saint-Girons. » Un projet souhaité par le conseil départemental et soutenu par l’ancienne équipe municipale pour « fluidifier » le trafic entre le quartier de Lédar et la sortie de Saint-Girons, joint d’un volet circulation douce.
Or, les organisateurs, estiment que ce projet « ne règlera pas le problème de l’engorgement aux entrées de Saint-Girons et ne fera qu’augmenter le trafic et les embouteillages.» Après avoir échangé avec l’actuel maire et président de la communauté de communes ainsi que le député Michel Larive, les organisateurs envisagent désormais de faire part prochainement de leur contre proposition au sous-préfet ainsi qu’à la présidente du Conseil Départemental.
« Ensuite on verra », l’objectif est évidemment de faire infléchir les positions actuelles et de peser lorsque débutera l’enquête publique dans les mois à venir. « Contre ce projet d’un autre siècle, le 20èmeou régnait le tout voiture, » son comparse Philippe Hasselin de la coordination vélo, prêche lui aussi pour un rééquilibrage en faveur des circulations douces. Une question d’accessibilité pour tous y compris aux PMR, mais aussi une question de santé publique et d’environnement. Juste une question aussi de volonté politique.»
A l’Image : Philippe Hasselin « Coordination Couserans vélo »
De son coté, Christine Téqui, Présidente du Conseil Départemental de l’Ariège, communique :
Il y a quelques jours, le carrefour Balagué à Saint-Girons a accueilli une manifestation de citoyens mobilisés contre le projet de sécurisation de l’entrée ouest de la ville porté par le Conseil Départemental de l’Ariège.
J’insiste bien, ici, sur la notion de sécurisation car cet enjeu est celui qui guide la mise en œuvre de ce programme. Cet accès à Saint-Girons depuis Saint-Lizier est en effet l’itinéraire le plus fréquenté du réseau départemental avec une moyenne journalière supérieure à 15 000 véhicules ! Comment imaginer une amélioration du cadre de vie des riverains, des usagers saint-gironnais et couserannais sans repenser totalement cette entrée de ville ?
Le bien-être de chacun passe par l’amélioration de la sécurité du trafic.
Le bien-être de chacun passe immanquablement par cette amélioration de la sécurité de trafic. Il ne peut pas faire l’impasse non plus sur le développement des autres modes de mobilité. Le projet présenté par le Département intègre cet aspect d’une manière forte en prévoyant de séparer le flux des véhicules en transit, sur une voie nouvelle, de la circulation locale, moins dense. L’ancienne voie ferrée, contigüe à cette entrée de ville, sera offerte aux randonneurs, cyclos et autres coureurs à pied, en mode voie verte, poursuivant ainsi la création du réseau de voie à mobilité douce initié par le Département.
Je précise en outre que l’aménagement à venir sera issu d’un choix partagé et concerté. Comme j’ai eu récemment l’occasion de leur préciser, la nouvelle municipalité mais aussi la Communauté de communes sont appelées se positionner sur ce projet qui devra être finalisé en cohérence avec leurs propres décisions en matière d’aménagement de sécurité et de mobilité. Ce sont leurs décisions qui détermineront l’engagement de cette opération, en lien donc avec les populations concernées.