Une décision récente du tribunal judiciaire de Foix a conforté la demande des représentants cégétistes du Chac réclamant la mise en place d’une expertise dans le cadre du CHSCT.
« La justice reconnait ainsi, estime Arnaud Sévin délégué CGT du CHAC, que le projet de révision du temps de travail lié directement à notre accord local est important et juge fondé le droit à expertise de ce même CHSCT. » Pour mémoire le sujet empoisonne les relations entre les représentants des salariés et la direction depuis la fin de l’année passée. Cette dernière souhaitant toiletter l’accord local qui régit entre autres l’organisation du travail. Avec pour conséquence directe inacceptable pour les syndicats la remise en cause notamment des jours de RTT octroyés via cet accord local ainsi qu’une refonte des pauses méridiennes.
« Désormais, poursuit le syndicaliste, le CHSCT pourra donner un avis éclairé sur ce projet et pourra faire appel à un expert indépendant qui nous donnera les éléments pour pouvoir juger son bien fondé – ou pas – et son impact déjà constaté sur les conditions de travail. » La mise en place en pleine période de Covid-19 « d’un nouveau logiciel qui permettait de décompter du temps de travail », a été un nouvel élément déclencheur du courroux du syndicat qui affirme avoir alors adressé une lettre ouverte aux élus. « Beaucoup nous ont témoigné leur soutien. »
Au-delà de ce jugement, le syndicat veut voir dans ce jugement une remise en cause du détricotage de l’accord local. Et remettre en cause une gestion technocratique y compris dans les hôpitaux de petite taille « les décideurs ne sont pas des acteurs sur le terrain et des décisions prises par le haut de la pyramide doivent s’appliquer par le bas. » Une Le dossier va à nouveau faire l’objet d’une requête auprès de l’ARS. Rendez-vous est déjà donné aux usagers dans le cadre des « mardis de la colère».
Interview : Arnaud Sévin Délégué CGT du CHAC
Ici devant l’entrée principale du CHAC transformée pour cause d’épidémie en accueil de 1eresurgences mercredi dernier.