Christine Téqui, Présidente du Conseil Départemental de l’Ariège, communique :
Ce dimanche 8 mars 2020 les femmes sont une nouvelle fois à l’honneur. Que ce combat par lequel les femmes revendiquent simplement leur place de représentation, d’égalité des salaires et de considération est long ettortueux !
Il y a plus de 250 ans, Olympe de Gouges proclamait à la veille de la Révolution Française que si les femmespouvaient monter sur l’échafaud, elles devaient aussi pouvoir monter à la tribune. Elle n’aura que très peu eu l’honneur des tribunes. Elle connaitra l’échafaud.
Il faudra attendre deux siècles de plus et le 21 avril 1944 pour qu’en France les femmes aient enfin le droit de vote, et encore plus longtemps pour qu’elles accèdent de façon significative au pouvoir de représentation.
A un journaliste qui demandait à Marie Curie quel effet cela faisait d’être mariée à un génie, elle répond : « allez demander cela à mon mari ».
Dans notre histoire, les personnalités féminines n’ont pas manqué aux côtés des Olympe de Gouges, fortement engagées contre l’esclavagisme, et des Marie Curie dans des domaines différents, les Simone de Beauvoir ouSimone Weil sont tout autant des totems. Mais leur nombre frôle la marginalité et pourtant, combien d’autres aux parcours exemplaires, même s’ils sont plus modestes, sont restées invisibles.
Les femmes ont toujours été le lien de la famille, de la société, parfois de la Nation. Elles ont su, en plus detoutes leurs tâches habituelles, tenir à bout de bras l’économie et le Pays dans les pires moments de notrehistoire.
L’égalité est avant tout une œuvre politique, l’histoire nous le montre. Le mérite seul ne suffit pas.
Cette œuvre politique passe par la participation des femmes à la représentation. Les mesures adoptées pour la parité à l’élection municipale des communes importantes, des départements et des régions, est un tournant essentiel.
A l’occasion des prochaines élections municipales, force est de constater que cette idée de parité s’est imposée, même dans les communes où la loi ne le prévoit pas. C’est significatif.
Notre société ne peut plus être représentée par la moitié seulement des membres qui la composent. Je formele vœu que ce progrès sera aussi celui de notre société, vers un développement plus équilibré, plus respectueuxet plus tolérant.
Il reste, malgré tout, encore beaucoup à faire. L’actualité des violences faites aux femmes, au cœur même denotre pays, témoigne que la route est encore longue. Mais désormais, la parole politique et donc publiquen’est plus un monopole inaccessible.
Les droits des femmes sont donc un très long combat qui reste d’actualité.
J’appelle chacune et chacun d’entre vous à vous mobiliser pour cette journée internationale des droits des femmes en ayant à l’esprit « égalité toujours ».