Ils sont venus à La Bastide sur l’Hers de trois pays du nord-ouest, des Alpes, de Bretagne, des Hauts de France de l’Ile-de-France, de l’Ain, de l’Ardèche, de la Drôme et du Vaucluse, du Tarn, de la Haute-Garonne et des Hautes-Pyrénées et, bien sûr, comme d’habitude de l’Aude et l’Ariège…
Tout cela pour chanter en espéranto durant une semaine sous la baguette, pour la deuxième année consécutive, de la cheffe suisse Elisabeth de Mestral. Assistée de la pianiste appaméenne Lana, les élèves ont, à raison de 5 heures par jour, mis au point des chants polyphoniques de diverses époques et influences géographiques touchant à des thèmes pacifistes, de solidarité, de respect… des notions qui bien ont besoin d’être entretenues et partagées par les temps qui courent.
Les après-midi étaient réservées aux excursions pédestres et autres (Montségur, la Chapelle Saint-Roch, les bords de l’Hers…), à la sieste ou encore à la préparation de bonnes soupes.
En soirée, un film a été proposé, retraçant l’aventure de Gabin qui a appris l’espéranto en voyageant, en étant hébergé chaque soir par des espérantophones… et changeant ainsi très souvent d’enseignant. Mais ce sont les jeux de société qui ont gagné l’adhésion des plus jeunes. La lecture, le partage de connaissances informatiques et linguistiques ont comblé les autres.
Pour certains la langue internationale était une découverte, pour d’autres c’est le chant en espéranto qui arrivait à point nommé pour soutenir leur apprentissage de la langue. Pour Ivo, c’était un retour après… 30 ans ! Et Frambo rappelait, quant à elle, que c’est par ces stages, auxquels elle est fidèle avec son époux, qu’elle s’était « mise à l’espéranto » ! Virginie, qui s’est décidée à venir à La Bastide sur l’Hers, parle déjà bien et commence même à composer en s’accompagnant à la guitare.
Les repas copieux ont été préparés par des traiteurs locaux, tantôt végétariens, tantôt traditionnels, parfois aussi confectionnés « maison ».