INTERVIEW 🎙️Patrick Coste a exercé quasiment tous les métiers et missions de l’éducation nationale : école normale d’instituteurs, CPE en zone sensible, professeur de philosophie, personnel de direction, délégué académique à l’action culturelle (conseiller technique du Recteur), formateur de CPE, des personnels de direction, des agents comptables, des coordinateurs culture, dans les domaines de la santé, de la citoyenneté et de l’orientation. Il est aujourd’hui chroniqueur dans une radio et fait des conférences à l’université populaire de philosophie de Toulouse sur Gilles Deleuze.
Patrick Coste bonjour et bienvenu au Relais de Poche pour cette émission Azinat spéciale éducation pour la sortie de votre livre intitulé : « l’éducation face à l’impossible »
Mais avant de parler du contenu, parlons de l’écrivain, de l’homme. Qui est-il pour parler de l’éducation et de l’éducation nationale plus particulièrement, dans cette période où tous les services publics sont remis en question. Quel est votre parcours professionnel et intellectuel pour en arriver à ce livre ?
Vous décortiquez les pouvoirs au sein de l’EN à tous ses échelons. Est-ce pour vous un obstacle majeur à « la bonne éducation » ?
Vous parlez de destruction du psychisme de l’enfant. Sur quels constats partez-vous pour aller dans cette direction ?
Pourquoi insistez vous sur la connexion entre le savoir et le pouvoir et quelles sont les stratégies mises en place ?
Vous abordez la question de l’éducation en France, mais n’est-ce pas un mouvement général qui résultat de la marchandisation du monde ?
Qu’en est-il au final de « la bonne éducation » et que faut-il faire devant l’impossible ?
Par Dominique Mourlane,
libraire au Relais de Poche à Verniolle

Ce livre comporte quatre enjeux. Le premier consiste en une analyse critique des pouvoirs au sein de l’éducation nationale à tous les échelons. Le deuxième fait un diagnostic de la destruction du psychisme de l’enfant, atteint dans ses capacités d’apprentissage par l’évolution de la famille, le discours capitaliste et le numérique. Le troisième rebat les cartes de l’égalité républicaine à l’école, de l’autorité et de la laïcité. Le quatrième envisage des réponses alternatives sur la base d’une école repensée dans ses fondements. À travers ces enjeux, l’auteur s’efforce de montrer comment le savoir et le pouvoir sont interconnectés. En analysant les dispositifs de savoir-pouvoir, il met en lumière les stratégies de contrôle et de régulation sociales.