Après avoir planché près d’une année sur le sujet des jeunesses ariégeoises, le CESEA a lancé en novembre 2024 sa nouvelle thématique : « Comment préserver, valoriser et partager les ressources préhistoriques de l’Ariège ? ». Un sujet passionnant qui occupe les membres du CESEA une fois par mois jusqu’au printemps 2025.
Dans le cadre de cette démarche, les membres du CESEA bénéficient d’un accès privilégié aux sites préhistoriques gérés par le SESTA : le Parc de la Préhistoire, ainsi que les grottes de Bédeilhac, du Mas-d’Azil, de Niaux et de la Vache. Ces visites immersives leur offrent une meilleure compréhension de la richesse de ces lieux et alimentent leurs réflexions par des observations concrètes et des idées novatrices.
Ce mardi 11 février à 18h, s’est tenu le 4ème atelier du CESEA sur cette thématique dans les salons du Conseil Départemental de l’Ariège.
« Protéger pour partager : Les solutions durables pour la préservation des sites préhistoriques ».
Tel était l’intitulé de ce rendez-vous qui a réuni une trentaine de participants. Experts, membres du CESEA et personnalités qualifiées se sont retrouvés en petit groupe autour de ces trois questions :
- Comment sensibiliser le public à l’importance de préserver les sites préhistoriques ?
- Quelles nouvelles approches pour conserver et valoriser l’art pariétal ?
- Comment valoriser les résultats des fouilles archéologiques tout en respectant leur contexte scientifique ?
Enjeux de la préservation du patrimoine préhistorique
Historiquement menacés par des fouilles non encadrées et un manque de réglementation, les sites préhistoriques d’Ariège font aujourd’hui l’objet d’une protection renforcée. Cependant, la conservation ne doit pas se limiter à une mise sous cloche, mais doit intégrer une dimension éducative pour garantir une transmission durable.
L’exemple de la grotte du Mas-d’Azil illustre ces défis : longtemps exploitée sans encadrement strict, elle nécessite aujourd’hui une gestion rigoureuse.
Travaux des groupes de réflexion
Les participants ont été répartis en six groupes, chacun explorant une problématique spécifique :
Sensibilisation du public :
- Utiliser les réseaux sociaux et médias pour vulgariser l’importance de la préservation.
- Interventions dans les écoles et parcours pédagogiques interactifs.
- Expliquer pourquoi certains sites restent fermés (comparaison avec Lascaux et Chauvet).
- Mieux gérer le flux touristique pour protéger les sites sensibles.
Valorisation de l’art pariétal :
- Création de fac-similés immersifs et d’expériences en réalité virtuelle.
- Utilisation de médias numériques (documentaires, podcasts, expositions interactives).
- Sensibilisation à la fragilité des œuvres et leur importance scientifique.
Diffusion des découvertes archéologiques :
- Mise en place d’une approche en trois niveaux : « arrière-boutique » pour les chercheurs, « sas de livraison » pour le public averti, et « vitrine » pour le grand public.
- Développement d’expositions dynamiques et itinérantes pour rendre la science accessible.
- Récits immersifs intégrant les émotions des archéologues pour captiver l’attention du public.
Priorisation des actions
Les idées les plus soutenues par les participants incluent :
- La création de kits pédagogiques pour sensibiliser les habitants.
- Des expositions itinérantes pour rendre accessible le patrimoine préhistorique.
- L’organisation de visites spéciales sur des sites d’exception.
- Une meilleure communication locale et nationale pour renforcer l’identité patrimoniale de l’Ariège.
Conclusion
L’atelier a mis en avant l’importance d’un équilibre entre conservation et accessibilité. La transmission des savoirs, soutenue par une pédagogie innovante et une implication locale, constitue la clé pour préserver durablement ce patrimoine exceptionnel.
En clôture de l’atelier, Carine et Mathilde ont rappelé que l’enquête sur l’expérience du Parc, menée par les étudiants du BTS Tourisme du lycée Gabriel Fauré de Foix, restait accessible via ce lien.
Le prochain atelier, prévu le 11 mars 2025, explorera le thème « La Préhistoire comme outil d’éducation et de conscience collective ».