INTERVIEW 🎥 Pour commencer l’année 2025 en beauté avec le « livre de la semaine », Dominique a reçu Olivier de Robert qui nous parle de son roman « La dernière danse de l’Ours » aux Editions de Borée.
Un roman qui se découpe en plusieurs portraits, mais ne nous y trompons pas c’est bien un conte global avec une histoire unique.
Premier portrait celui de la politique ours à tous ses niveaux, qui trace finement les différences de décisions politiques et leurs enjeux en partant du local jusqu’à l’Europe. Olivier de Robert pointe également l’impossibilité de discussion qu’il y a entre les pro et les antis ours et il montre l’incohérence de ce dossier qui porte tous les espoirs et toutes les rancœurs de différents types.
Nous avons également le portrait d’une population en contact avec l’ours, qui mêle légendes, réalité et espoirs, histoire et réalité sociale, en particulier en ce qui concerne la misère de cette tranche de population. C’est un travail d’ethnologue.
Ensuite un portrait contrasté d’une évolution sociétale avec des constats paradoxaux que je vais illustrer.
– p108 : « les lettrés de l’académie des sciences parlèrent d’exode rural, à Sarradeil, on parla de temps mauvais. »
– toujours P108 : « Comme prétexte au départ, tout était bon pour ces pauvres fuyards : les gars avaient leurs mains, les filles leur corps. »
Un portrait de contes & légendes où la verve du conteur est intacte, où le Moussu a un rôle central pour construire la société, l’unir ou la détruire, mais surtout tout ce qui la maintient en vie.
Il y a aussi le portrait des émotions, de la force et de la faiblesse des hommes, et là je pense particulièrement au chapitre 13 et pour donner un exemple :
– p121 : « Pas un, elle n’avait pas manqué un seul jour dans leur vie cahoteuse de célibataires, de veufs, de mal-aimés, de solitaires. Elle en avait été le soleil, la chaleur, l’espérance. Depuis toujours elle faisait le pont entre hier et demain sans rien demander en échange, acceptant avec tendresse de voir leurs trognes de vieux choux de l’autre côté du zinc.
… et aussi le bon sens populaire, la force des traditions qui sont aussi la connaissance
P126 : « Tu es une bonne fille d’avoir voulu les arrêter, mais ils devaient revenir un jour ou l’autre, ces sont des remonteurs de terre. »
Et enfin il y a le portrait de trois femmes avec Emma la patronne du bien nommé « café de la paix, » la sorcière de l’Astériale qui est la mémoire des lieux, et Asha la femme flic qui porte l’avenir. On sent un véritable plaisir de la part de l’auteur pour ces trois portraits.
Venez en marchant, en courant, en trottinette mais venez au Relais de Poche acheter ce livre qui au-delà de ce qui vient d’être dit est très bien écrit, bien équilibré et qui reste en bouche.
Par Dominique Mourlane,
libraire au Relais de Poche à Verniolle
Le vieil ennemi a encore frappé. Cette fois, c’en est trop. Alors qu’à Sarradeil on ne songe qu’à l’abattre, le maire tente de ramener les villageois à la raison : l’ours est une espèce protégée. Entre mépris et hostilité, Asha, jeune policière de l’environnement, aura la charge de repérer la bête et de la capturer. Et tandis que commence une lutte sourde entre les opposants à l’animal et ceux qui cherchent la paix, avec ou sans lui, apparaît la Vieille, qui sait le secret de l’ours.