VIDÉOS 🎥 Le 7 janvier 2015 à 11h30 la France s’est arrêtée touchée de plein fouet par l’horreur : Des fanatiques ont décimés une rédaction entière et avec elle des illustrateurs et des chroniqueurs de renoms. Charlie Hebdo avait, encore une fois, été la cible des obscurantistes et intégristes qui font que le monde ne peut vivre en paix.
« Je suis Charlie » slogan créé par un graphiste français, Joachim Roncin, dans les heures suivant l’attentat en soutien aux victimes, est devenu viral. il a été utilisé sous de multiples formes dans les manifestations de soutien en France et dans le monde, ainsi que dans des textes musicaux composés en hommage aux victimes, comme ceux de Grand Corps Malade, de Tryo, de Matthieu Chedid et de JB Bullet.
En Ariège aussi, bien entendu des hommages on été rendu, notamment à Foix et Saint-Girons. Rassemblement auxquels la rédaction d’Azinat avait assisté
Rassemblement à Foix
A Foix, c’est à l’initiative de la Ligue des droits de l’homme que près de 2500 personnes s’étaient rassemblées sous la Halle Saint-Volusien pour partager ce moment de peine et de colère.
Balles tragiques à Charlie Hebdo, 12 morts
Christian Morisse, membre de la Ligue des droits de l’homme
Christian Morisse, membre de la Ligue des droits de l’homme, terminait sont discours par ces mots « balles tragiques à Charlie Hebdo, 12 morts » reprenant ainsi la une du journal Hara-Kiri du lundi 16 novembre 1970. La couverture de l’hebdomadaire titrait à l’époque : « Bal tragique à Colombey : 1 mort » suite au décès du général de Gaulle. Ce titre avait valu l’interdiction de l’hebdomadaire une semaine plus tard Charlie Hebdo était né.
Ce soir là, parmi la foule, beaucoup de lycéens criaient leur colère et leur incompréhension : « je suis Charlie« , « où n’est pas Charlie« , « c’est l’encre qui doit couler, pas le sang »…. des pancartes crées dans la journée (ils se sont décrétés une journée sans cours).
Le papier est troué, car face aux mots il y a des balles,
Hier brulé il est aujourd’hui allongé avec le dormeur du Val
Des jeunes comédiens de la troupe Costard-Crevette avaient improvisé, juste quelques heures de répétition, une petite scènette avec pour message la liberté de la presse déchirée et brulée.
Rassemblement à Saint Girons
Plus loin et un peu plus tard en soirée, un rassemblement sur Saint-Girons prouvait combien les ariégeois avaient été touché comme d’autres par cet événement sur Charlie Hebdo. Un recueillement spontané sur la place de la Mairie était également organisé devant des hôtels improvisés.
Et ce n’était pas fini !
N’oublions pas non plus que, le 9 janvier avait lieu la prise d’otages du magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes, faisant 5 morts et neuf blessés et 10 mois plus tard, la France replongeait dans l’horreur avec les attentats du 13 novembre à Paris : Des fusillades au Bataclan, à Saint-Denis, rue Bichat, rue de Charonne, avenue de la République et boulevard Voltaire. Un bilan humain dramatique avec 129 morts et 235 personnes hospitalisées.
Et nous voici, 10 ans plus tard, avec toujours ce gout amer, celui de la violence aveugle. Nous ne pouvons ni ne devons oublier « Nous serons toujours Charlie«
« crayon à la main
tes idées qui résonnent
tes mille et un dessins
n’ont jamais tué personne
pour vous, les oiseaux rares
et pour vos grandes plumes
et pour l’humour de l’art
Dans vos rires posthumes«
Matthieu Chedid (M)
Charlie pour la vie, pour faire vivre l’esprit Charlie : Du 7 au 11 janvier la Région Occitanie organise des temps d’hommages, d’échanges et d’expression artistique. Voir le programme