Abraham Ajar, fils d’Émile Ajar, la plus grande mystification littéraire du XXe siècle : ainsi se présente sur scène un personnage protéiforme qui, au fil d’un monologue, se raconte et se défait. Une pièce forte, drôle et grinçante, sur la nécessité de se désenclaver des carcans identitaires.
Le 2 décembre 1980, l’écrivain Romain Gary se donne la mort. Avec lui meurt son alter ego fictionnel Émile Ajar, figure inventée par le romancier qui reçut un impensable prix Goncourt en 1975. L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais Delphine Horvilleur fait surgir du néant une voix qui nous interpelle : le fils de ce fameux Ajar. Il investit la scène, pour revendiquer sa non-existence.
Dans sa conversation s’entremêlent souvenirs et réflexions autour de sa filiation mystérieuse et de son héritage, ponctués de traits d’esprit et d’anecdotes. Vif, grinçant, il interroge la notion d’identité, de culture et de ce qui nous fait, tandis qu’au fil des théories, bavard, mais insaisissable, il se transforme.
La virtuose Johanna Nizard qui l’incarne redouble de costumes insensés, de maquillage, prothèses, perruques, maintenant un trouble constant. Qui est-il vraiment ? Et par miroir, que sommes-nous ? Il est peut-être important de ne pas le savoir.
Jeudi 10 et vendredi 11 Octobre – 20H30
A L’estive
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