Fondé en 1997, le festival s’inscrit dans un esprit de résistance à l’image des terres sur lesquelles il a grandi. L’association Regard Nomade envisage le festival Résistances qu’elle porte depuis 2007 comme un levier pour l’esprit critique, faisant la promotion d’une culture subversive et cherchant à briser les idées reçues. De nombreux espaces d’échanges et de réflexions sont mis en place pendant le festival.
Cette année, la 28ème édition se tiendra du 5 au 13 juillet. Comme chaque année, c’est une quarantaine d’invité·es et plus de cent films sélectionnés sans contraintes de genres (documentaire, fiction), de durées (court, long) ou d’époques (avant-premières, films de patrimoine).
Une trentaine de personnes a conçu la programmation autour de quatre thématiques traversant des sujets de société et d’un zoom géographique :
- La mécanique de l’oubli
- À court de justice
- L’ addiction s’il vous plaît
- Les liens qui libèrent
- Zoom géographique sur le Portugal
La mécanique de l’oubli – 6 & 7 Juillet
Les axes de cette programmation sont historiques, politiques et psychologiques. La manipulation de l’information, le déni de réalité, l’effacement de pans entiers de notre passé, qu’ils soient traumatiques ou non, sont symptomatiques du fonctionnement de l’humain.
Au temps où la domination patriarcale s’accroche à ses privilèges, où les Seigneurs de la Finance se partagent les grands médias, où les pouvoirs en place se permettent de toucher aux libertés publiques et poursuivent leurs politiques coloniales, qui profite de cette grande manipulation de la mémoire ?
À court de justice – 8 & 9 juillet
À la place de la justice punitive certain·es proposent une justice réparatrice, restaurative ou encore transformatrice. Celles-ci visent à réparer les torts plutôt qu’à punir pour permettre aux victimes et agresseurs de revivre en société. Ces modèles restent marginaux.
Dans un monde de bouleversements climatiques, de coercition au travail, de violences policières, de rejet des étranger·ères, d’autres réclament justice et interpellent les tribunaux, en espérant une réponse équitable de l’institution. Mais ielles ne se retrouvent pas toujours dans les décisions judiciaires.
Sommes-nous à court de justice ?
L’ addiction s’il vous plaît – 10 & 11 juillet
Qu’est-ce qu’une addiction ? Qu’est-ce qui fait de nous des « addict·es » : nos consommations, sur ordonnance, légales ou prohibées ? Nos comportements individuels, nos histoires familiales, notre environnement social, professionnel ?
Virginie Despentes crie que « le capitalisme est une drogue dure », notre société nous préfère-t-elle dépendant·es ? L’addiction, concept culturellement construit, n’est-elle qu’un outil de discrimination et d’exclusion parmi d’autres ?
Les liens qui libèrent – 12 & 13 juillet
La thématique Les liens qui libèrent se propose, à travers une sélection de documentaires et de fictions, de nous encourager à faire le pari inverse.
Sortons, militons et luttons ensemble et sans relâche. Troquons progressivement les affres refoulées du bien-être simulé pour oser s’aborder, s’organiser et s’aimer dans l’égalité. Dans le travail, en amour, en amitié, mesure-t- on la rareté des moments qu’on partage avec l’autre sans volonté de domination, sans céder à la soumission ? Privilèges de genre, d’orientation sexuelle, de classe, d’âge, de validité, de couleur de peau ou de longueur de jupes.
Zoom géographique sur le Portugal
Cette année, pour l’anniversaire des 50 ans de la Révolution des OEillets, Résistances met à l’honneur le cinéma portugais.
C’est l’occasion de diffuser toute la richesse et la diversité d’un cinéma empreint de son passé colonial, de sa révolution, terre de migrations et de traditions. Le festival ouvre une fenêtre sur un cinéma contemporain, et pose son regard sur la ruralité, les identités de genre et la société portugaise.
Pour en savoir plus sur le Festival Résistances ainsi que sur la programmation : festival-resistances.fr