REPORTAGE 🎥 Suite à la mobilisation des agriculteurs des mois de janvier et février derniers, autour du Salon de l’Agriculture, de nombreuses mesures ont été prises par le Gouvernement. Parmi elles les mesures d’urgence pour faire face aux conséquences de la maladie hémorragique épizootique (MHE), qui fait rage en Ariège, l’un des départements français les plus touchés.
En visite sur une ferme à Lorp-Sentaraille, le préfet a détaillé ces mesures pur l’Ariège
Le préfet de l’Ariège, Simon Bertoux, s’est rendu à Lorp-Sentaraille où il a visité, accompagné par le président de la chambre d’agriculture, Philippe Lacube, l’exploitation agricole de polyculture et d’élevage bovin d’Eric Ajas. Un déplacement sur le terrain pour faire le point sur la maladie hémorragique épizootique (MHE). Avec 750 exploitations dont 250 infectés au moment de la visite du préfet, chiffre qui grimpe chaque jour, l’Ariège fait figure de département français parmi les plus impacté.
De nombreux échanges ont émaillé cette visite durant laquelle les agriculteurs ont fait part de toute leurs difficultés face à cette maladie insidieuse dont les conséquences économiques à moyen terme sont évaluées à 20 à 25% de « manque à gagner ». Simon Bertoux a de son côté décliné les mesures de soutien au monde agricole mises en œuvre en Ariège par le gouvernement. En particulier il a fait le bilan des mesures de soutien mises en place en compensation de la Maladie Hémorragique Épizootique (MHE) qui a touché de nombreux cheptels.
« 275 élevages infectés »
Un fonds d’urgence de 5,8m€ a été fléché pour accompagner les agriculteurs ariégeois impactés sur l’intégralité des conséquences de cette maladie (frais vétérinaires, indemnisation de mortalité, constat d’infertilité de reproduction, perte d’engagements commerciaux liés à la vente…). Ce fond englobe les 750 élevages ariégeois dont les 275 élevages infectés.
Il prévoit une indemnisation de 250€ par bête infectée et moindre pour les exploitations non infectées afin de compenser les pertes économiques. Il est complété de deux dispositifs d’indemnisation. Le premier prend en charge 90 % des frais vétérinaires et de la mortalité liés à la maladie. La démarche en ligne est ouverte sur dépôt de dossiers et justificatifs jusqu’au 30 avril 2024.
Le second est une aide de trésorerie exceptionnelle pour tous les éleveurs bovins du département afin de prendre en compte les différentes pertes indirectes liées à la maladie (stérilités, boîteries pour les élevages infectés, surcoûts pour l’exportation des broutards pour l’ensemble des élevages). 300 demandes ont été déposées à ce jour.
« Des permanences déployées »
Par ailleurs, des permanences sont proposées dans les sous-préfectures, afin d’accueillir les agriculteurs souhaitant être aidés. Ces permanences sont destinées à une prise en charge personnalisée et globale de toutes les problématiques rencontrées par les agriculteurs afin d’apporter des réponses rapides à leurs questions. Elles sont prolongées jusqu’au 22 mars prochain.
En partenariat avec l’ensemble des vétérinaires tous partenaires, la chambre d’agriculture déploie aussi des permanences pour informer, orienter et venir en aide aux agriculteurs qui le souhaitent. Reste que, maladie résultant à l’évidence du réchauffement climatique, Philippe Lacube reste inquiet sur les maladies qui ne manqueront pas de survenir à l’avenir et appelle à une meilleure réactivité des laboratoires pour l’élaboration des vaccins.
Pour toute précision ou prise de rendez-vous, un accueil téléphonique est organisé en sous-préfecture de 8h00 à 16h30 aux numéros suivants :
Permanence de Foix : 05 61 02 15 91
Permanence de Pamiers : 05 61 60 97 32
Permanence de St-Girons : 05 61 96 25 85
A l’image :
Simon BERTOUX : Préfet de l’Ariège
Philippe LACUBE : Président de la Chambre d’agriculture de l’Ariège