REPORTAGE 🎥 Début octobre l’espace Carol du centre culturel accueillait les Assises de la réduction des déchets en Ariège. Une journée concluant un cycle d’information et de sensibilisation principalement destiné aux élus du territoire organisé par les Ressourceries d’Ariège et le PETR Ariège.
Durant l’été le Réseau des Ressourceries d’Ariège, soutenu par le PETR a organisé deux premières journées de réflexion. L’une en juin aux Bordes-sur-Arize destinée à établir un diagnostic, l’autre en juillet à Oust pour explorer les solutions mises en place voire émergentes en Ariège et ailleurs. Une vaste enquête citoyenne lancée dans le courant de l’été a également nourri la réflexion.
Sur ce sujet essentiel qu’est celui de la réduction des déchets cette troisième journée invitait concrètement à préciser les actions pour concrétiser ce rêve, celui d’une Ariège zéro déchet en 2029. Autour d’une question centrale : réduire les déchets, comment faire concrètement, ensemble, en Ariège ?
« Un constat qui donne le tournis »
La gestion des déchets (collecte, traitement, évacuation, élimination) coûte cher à la collectivité, donc aux citoyens. Dans nos sociétés contemporaines, les quantités sans précédent de déchets, le coût économique et écologique de leur production, de leur collecte et de leur traitement nécessitent de mettre en œuvre des solutions innovantes.
En Ariège, la production de déchets ménagers s’élève à environ 4,5kg /habitant /semaine, soit 235kg/hab/an. A titre d’exemple, près de 80 000 litres de gazole sont nécessaires chaque mois pour effectuer les collectes d’ordures ménagères. La seule question du compostage des déchets organiques, une loi doit l’imposer à tous les particuliers au 1er janvier 2024, reste significative.
Aujourd’hui à l’échelle de la France seule 6% de la population s’est mise au compostage, autrement dit à la valorisation des matières organiques désormais à ne plus considérer comme des déchets mais bien des ressources.
« Tables-rondes et plénière pour traduire des solutions en plan d’actions »
Les ressourceries d’Ariège aujourd’hui sont au nombre de quatre et emploient 23 personnes mais plusieurs sont en projet, sur Tarascon, Mirepoix, et Saint-Girons. Face aux défis à relever elles souhaitent se faire mieux connaitre, s’entourer de partenaires et obtenir davantage de moyens pour l’exécution de leurs missions mais également afin de mieux accompagner les porteurs de projet.
Ces Assises conclusives visaient donc à informer et sensibiliser les élus du territoire (une trentaine y ont participé) et à favoriser la coopération entre chacun des différents acteurs. Aussi, tout au long de la journée, l’espace Carol a permis la tenue de tables-rondes et ateliers d’échanges mais aussi de plénières agrémentés d’un « stand composterie » (cartes, documentation, exemples de composteurs, vélo électrique de transport).
Nombre de partenaires ont été conviés autour de la table : la Région, le Département, le Smectom, le Sictom, Envirobat-Occitanie, Emmaüs-Vertex, le Réseau national et régional des ressourceries, l’Association des maires ruraux de France en Ariège, l’Agence des Pyrénées, le PNR, la Cress Occitanie, les chambres consulaires.
Réemploi, réutilisation, réparation, compostage ou recyclage sont au cœur des solutions même si comme le dit la formule « le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas ». Mieux coopérer, fédérer les partenaires, communiquer et sensibiliser acteurs et citoyens sont aussi un moyen essentiel pour y parvenir.
Fort de ces travaux, désormais les ressourceries espèrent faire tache d’huile et intéresser à ces questions davantage d’élus et citoyens pour s’inscrire dans cette dynamique vertueuse vers un avenir plus durable en Ariège. D’ici 2030 ?
A l’image : Antoine Bordallo – Animateur du Réseau des ressourceries d’Ariège
Franchement il va falloir, aussi importante soit-elle, que l’on arrête de focaliser exclusivement sur la gestion des déchets. Il faut reprendre le problème dans son ensemble et combattre aussi et même placer au premier rang celui de la production des déchets : les emballages tendent à se multiplier.
Il est sidérant de trouver certains aliments couverts e trois emballages différents.
Il faudrait taxer les emballages inutiles avec interdiction d’en répercuter le prix au consommateur. Si nous n’avons pas une approche globale, nos efforts risquent d’être inutiles
Je partage tout à fait votre point de vue. Le premier problème est qu’il y a trop d’emballages si les fabricants commençaient à les réduire ça serait une bonne chose