REPORTAGE 🎥 Créée il y a presque un an, le 17 décembre 2022, l’ASTAX (Association de Sauvegarde du Téléphérique d’Ax-les-Thermes) a le projet un peu fou de remettre à neuf la dernière vielle cabine du téléphérique. Considéré comme un bijou de technologie le téléphérique d’Ax mis en fonction le 17 décembre 1955 s’est arrêté de fonctionner en 1979 pour des raisons de sécurité.
Après sa cessation d’activité, le cabine a pas mal voyagé. Des ateliers municipaux au stade de foot d’Ax, elle s’est retrouvée aux Cabanes. En la voyant abandonnée ainsi l’idée est venue de la restaurer et de la ramener dans sa ville d’origine.
« Cette cabine symbolise l’arrivée de la station de ski à Ax les Thermes » explique Philippe Pallares, le secrétaire de l’association et Mari-Pierre Rodriguez la présidente de renchérir « Pour nous c’est un réel patrimoine« .
« Quand le téléphérique a été construit, en 1955, l’histoire d’Ax-les-Thermes s’est tout de suite coupée en deux : il y a eu avant et après le téléphérique » peut on lire dans article du journal Le Monde en 1966 signé Charles Vanhecke
Car l’arrivée du téléphérique fût un vrai bain de jouvence pour la cité thermale. Jusqu’en 1955, Ax ne vivait que l’été grâce aux curistes, l’hiver arrivant la cité s’endormait pour ne se réveiller qu’au printemps.
« Avant, l’hiver annonçait la solitude, le repli sur soi, la fermeture. La neige, qui coupait les routes, isolait les maisons, c’était l’ennemie, le blanc sur la carte. Et puis, le téléphérique a commencé à dévider ses fils à 9 mètres – seconde. Il n’a pas mis seulement les sommets à six minutes de la nationale 20, celle qui monte vers l’Espagne, il a aussi introduit une nouvelle race de touristes : les skieurs »
Charles Vanhecke – Le Monde 29 novembre 1966
Lire l’article complet de Charles Vanhecke dans le Journal Le Monde
Ainsi, pour redonner une nouvelle vie à cette « Dame Cabine » il fallait des gens de talent, c’est pourquoi l’association s’est tournée vers une entreprise locale, la SCAD (Société Chaudronnerie Ariégeoise Design) créée en 2016 par Rémi Garcia avec son frère Stéphan.
Formé chez les Compagnons du Devoir, Rémi est « tombé dans la potion » de la chaudronnerie quand il était petit en regardant son père travailler.
« De tout petit j’ai vu mon père travailler le métal, le tordre et je me demandais comment il faisait pour donner à une barre droite de métal la forme géométrique qu’il voulait » .
Rémi Garcia
La cabine n’était pas très dégradée, sauf pour la partie basse qu’il faut refaire entièrement. Pour le reste tout sera refait à l’ancienne avec des machines également à l’ancienne. « C’est un projet qui nous a vraiment emballés » explique Rémi.
Il faudra au moins deux semaines avec trois salariés à temps plein pour la réparation, auxquelles il faudra rajouter les petits accessoires : main courante, fenêtres coulissantes, lumières, etc.
66 ans après une nouvelle histoire va être écrite et surtout une nouvelle vie pour ce magnifique projet
Une fois la cabine remise sur pieds, elle rejoindra Ax-les-Thermes. « Nous aimerions qu’elle revienne le 17 décembre de manière à garder cette date anniversaire » explique Philippe. Pour l’instant sa place n’est pas encore fixée, ce sera une décision à prendre en commun avec le service d’urbanisme de la ville d’Ax-les-Thermes.
Si vous voulez suivre la restauration de la Cabine c’est ICI
Si vous voulez faire un don c’est LÀ