Ce Mercredi 8 février, trois salariés de l’entreprise Sabart Aérotech passaient en entretien disciplinaire. En soutien à ces ouvriers, ainsi que pour médiatiser un conflit qui s’enlise depuis des années, Frédéric Diaz ( délégué syndical CGT) son avocat Ralph Blindauer et la CGT avaient décidé d’un rassemblement.
Presse, médias locaux, mais également personnalités politiques avaient été conviées. Ainsi, on a pu voir l’ex-députée La France Insoumise, Bénedicte Taurine, Florence Cortés (conseillère municipale d’opposition à la mairie de Tarascon s/Ariège) ou encore Françoise Engler responsable PCF, écouter et s’entretenir tant avec Mr Diaz & Mr Blindauer qu’avec la vingtaine d’anciens salariés venus en soutien.
Un conflit qui dure et qui ne trouve pas d’issue
« Nous avons usé de toutes les voix judiciaires. »
L’avocat rappel dans un premier temps les motifs fantaisistes qui ont conduit à ces entretiens disciplinaires « On reproche à ces salariés de ne pas avoir assuré une production la nuit, sachant que le matériel ne marchait pas et qu’il faisait -7 degrés. » « Nous demandons le renvoi du responsable pur et simple pour pouvoir reprendre un dialogue social apaisé et constructif. »
Un conflit et des choix qui questionnent sur les intentions de l’entreprise chinoise.
« Ce que l’on conteste ce n’est pas que Jing-Jiang est repris l’entreprise, ni même des choix stratégiques au fond, mais le décalage entre les promesses faites et la réalité. Et surtout le comportement dévastateur du dirigeant Mr Caminatto » « On assiste ici à la destruction de la mémoire d’une entreprise, à la disparition et au renvoi de savoir-faire par le biais de licenciement de salariés majoritairement appartenant à la CGT » Déclare Mr Blindauer qui s’insurge aussi de voir que « l’on passe plus de temps à s’attaquer au personnel plutôt qu’à chercher des marchés pour garantir des revenus à l’entreprise. » Et Mr Diaz de préciser « Sabart en 2017, c’étaient 12 fondeurs avec une 20e d’années d’expérience et aujourd’hui c’est trois fondeurs avec 5 ans d’expérience. » Harcèlements, mauvaises conditions de travail, suspicion de travail illicite entre entreprises, autant de griefs reprochés à la direction et faisant objet de plaintes.
« Ca fait 2 mois que les machines ne marchent plus, qu’on est à l’arrêt ». La question se pose aussi pour les salariés d’un démantèlement pur et simple de l’entreprise.
« On pourrait presque se croire dans un mauvais film d’espionnage » si cela ne touchait pas des ouvriers, leurs emplois et leur vie même.
Un prochain rendez-vous est fixé à la barre du Conseil des Prud’hommes, le 14 février. Un début de fin de conflit peut-être, pour les deux parties sur un territoire historiquement malmené par l’industrie.