Large sourire aux lèvres, Margaux Garnier présente ses petites tartinades faites avec amour et humour totalement « made In Ariège » et revient sur ce qui l’a amené à devenir « l’Entartineuse ».
Avec son BTS Hôtellerie-Restauration en poche, Margaux décide de découvrir le Mexique et d’y apprendre une autre façon de cuisiner. C’est lors de ce voyage que germe l’envie d’une cuisine de qualité faite d’ingrédients simples mais savoureux. Rentrée en France, elle poursuit des études de commerce puis de marketing digital, avec un projet derrière la tête.
« Au moment du COVID j’ai eu comme un déclic, une envie de changement. L’inconvénient de l’hôtellerie restauration, ce sont des horaires incompatibles avec une vie de famille. Je voulais trouver un mode de cuisine et de vente qui me permette d’allier entreprenariat et qualité de vie,La conserverie s’est donc naturellement imposée à moi »
Margaux Garnier
Décidée au départ à commercialiser des pots pour Bébé, le laboratoire avec lequel Margaux travaille n’acceptant que des produits végétaux, il lui fallait être sur une gamme vegan.
« Cela demandait énormément de contrôle et mon prix aurait donc été beaucoup trop élevé par rapport à la concurrence. »
La jeune femme s’est alors posé la question de sa propre envie « Les tartinables se sont imposées à moi naturellement. »
Fille de maraîcher, Margaux a l’amour de la terre et de ses bons produits.
Un long cheminement pour en arriver là. «Je travaille avec une coopérative ( labo) qui ne fait que du végétal, et moi ça me convient, dans ma manière de cuisiner au quotidien, je travaille énormément les légumes. »
Après un diplôme en conserverie qui lui permet de maîtriser toutes les phases de la production de ses tartinables, la jeune femme a trouvé de l’aide auprès de « l’agitée du bocal » autre productrice de conserves, notamment sur la connaissance des produits et un certain savoir-faire.
À la base, une dizaine de recettes se sont créés « La problématique de la conserverie, c’est une DDM de 5 ans. Mais la texture, le goût et la couleur tendent à changer au fil des mois, des années. J’ai donc fait nombre de tests pour être sûre de mes produits. » Et sur les dix, au fil des mois, certaines recettes se sont révélées peu compatibles avec une longue conservation.
« C’est un long travail qui demande du temps, je suis actuellement en pleine recherche pour pouvoir proposer de nouvelles saveurs l’année prochaine. »
Un projet initié depuis 3 ans, mais qui trottait dans la tête de Margaux depuis l’enfance. Un long travail en amont d’études de marché, avec en parallèle les tests ainsi que la mise en place du jardin « Il était important pour moi d’être sûre de mon projet, sûre de sa rentabilité, je ne voulais pas dépendre d’un financement. » « C’est aussi une entreprise de rencontre avec les gens. De nombreux échanges, beaucoup d’aide, de ma famille, des voisins, de mon compagnon, cuisinier, qui a su me donner nombre de conseils, surtout sur les associations de goût… Tout s’est parfaitement imbriqué pour que s’épanouisse ce projet. »
Personne solaire, Margaux souhaitait un nom « rigolo, barré et provocant, un peu rock n’roll, un nom un peu à mon image aussi. «L’Entartineuse », c’est tout ça à la fois »
Une touche d’humour que l’on retrouve dans la déclinaison des « Pot’z ». « J’imaginais une série de Légumes KAWAI, et je voulais les rendre vivants. Je les nourris, je les vois grandir, il y a une relation presque maternelle. Comme une maman qui porte son jardin et l’emmène jusqu’à quelque chose d’agréable à manger. » « Ce sont mes Pot’z, à la fois des pots et mes potes »
« Cette personnification, c’est trois ans d’imagerie qui a grandi en moi ».
La commercialisation ? « Je revends à des épiceries, je suis en conversion AB et déjà labellisée Nature et progrès » Et cette année a aussi été le début des foires et des marchés de Noël ou les petits « Pot’z » ont su charmer les consommateurs.
Le futur ? Pour l’instant, le développement de nouvelles recettes et peut-être à terme, commencer à travailler sur les fruits.
Pour retrouver, Léon le potimarron, Charlotte la carotte, Ulrich le pois chiche & Betty la betterave, une dose de bonne humeur & des saveurs originales, « L’entartineuse » : lentartineuse.fr