INTERVIEWS 🎥 L’ancien directeur, Jean Clobert, qui a fortement œuvré pour le développement de la Station de recherche, se met en retrait. A cette occasion, une journée rétrospective de son action pour développer la Recherche en Ariège s’est déroulée jeudi 9 février.
A l’image :
Jean Clobert : ancien directeur de la Station d’Ecologie Théorique et Expérimentale de Moulis
Olivier Guillaume, directeur technique du site du CNRS de Moulis
Une journée marathon s’est organisée pour évoquer l’histoire du CNRS à Moulis, les recherches qui y sont conduites, dont Jean Clobert est assurément l’artisan, indissociablement lié à l’évolution du site. D’illustres éminences grises venues pour l’occasion, des étudiants et les personnels permanents de la station ont honoré « l’aventure d’une vie », celle de Jean Clobert qui a transformé le modeste laboratoire qui protégeait et étudiait notamment le Protée depuis l’année 1948 à une station d’écologie expérimentale fréquentée par des scientifiques de haut niveau, des chercheurs, des étudiants. C’est dans une atmosphère bon enfant que les faits marquants de l’évolution du site sous la houlette de Jean Clobert ont été évoqués tout au long d’une journée riche, entrecoupée de visites des installations unique au monde.
Avec cette station l’écologie a gagné ses lettres de noblesses comme science à part entière
Aujourd’hui le site est dirigée par Camille Parmesan, américaine venue du Texas, de réputation mondiale pour ses propres travaux sur la question écologique, lauréate du concours « Make our planet great again », initié par le président Macron et destiné à attirer les grands cerveaux américains, lorsque M.Trump, président quitta les accords de Paris.
Véritablement lancée en 2001, la station a pris un coup d’accélérateur en 2006 devenue alors l’un des projets clés du Contrat de plan état-région de l’époque et la prise officielle de la direction par Jean Clobert, doté des moyens pour suivre ses projets.
Au gré des contrats avec des investissements à hauteur de 18 millions d’euros sur la période, elle abrite des équipements et installations qui ont permis à la cause écologique de gagner ses lettres de noblesse. Et, passer de l’image caricaturale et moqueuse de « collectionneurs de papillons » donnée aux chercheurs en écologie y compris par leurs confrères d’autres domaines scientifiques, à celle d’une station expérimentale qui s’efforce de traduire concrètement les effets du réchauffement climatique sur nos écosystèmes, nos sociétés, la vie du commun des mortels.
Fier de cette transmission aux jeunes, « aux étudiants, scientifiques de demain », Jean Clobert n’a finalement qu’un seul regret : « le peu de place encore aujourd’hui de l’écologie dans les politiques publiques ».
Reste que s’il quitte ses fonctions de direction, il continuera à mener des travaux de recherche. L’histoire -belge- (lui qui a drainé autour de lui d’éminents scientifiques belges) s’écrit encore et la station de Moulis en est l’écrin environnemental.
A l’image :
Olivier Guillaume, directeur technique du site du CNRS de Moulis
Jean Clobert : ancien directeur de la Station d’Ecologie Théorique et Expérimentale de Moulis