Reportage 🎥 En 2013, Michel Vuillier crée sur la vaste exploitation agricole dans la famille depuis 14 générations France Sapin Bio. Aujourd’hui armé du bon sens paysan il en exploite toutes les ramifications. La visite récente de la sous-préfète de Saint-Girons à l’occasion des Duoday a été l’occasion d’une visite grandeur nature de l’exploitation.
A Belloc, hameau de Montjoie en Couserans, à deux pas de Saint-Girons se situe la forêt de Sapins. Mais désormais, Michel Vuillier n’est plus tout seul à s’occuper de l’exploitation et la gestion de l’entreprise puisque deux de ses trois fils l’ont rejoint dans l’aventure. Une entreprise familiale pour ne pas dire à taille humaine qui pousse loin l’économie circulaire.
L’exploitation se veut durable et éco-responsable.
Sur les quelques 50ha consacrés à cette activité ce sont environ 500 000 unités de sapins qui sont en culture. En ces mois de novembre-décembre, Epicéas et Nordmann sont prêts à être parés pour que vive à nouveau la magie de Noël. 15 000 environ seront vendus et distribués en France, en Occitanie et surtout en Couserans auprès des particuliers, des collectivités et des écoles.
L’exploitation se veut durable et éco-responsable. Ces sapins naturels sont élevés et développés sans aucun produit phytosanitaire ou engrais chimique. France Sapin Bio certifiée et labellisée « AB » n’a recours qu’à des engrais organiques et des terreaux bios. La production est moindre que les sapins conventionnels ou traités et requiert davantage d’entretien manuel.
Une gamme de sirops est développée depuis 6 années et atteint aujourd’hui une production de près de 2 000 litres par an, extraites des bourgeons de sapins.
Beaucoup d’ingéniosité aussi à l’image de cette machine conçue et développée pour les besoins propres de l’activité appelée à être commercialisée plus tard si tout va bien. Dans une logique de respect de l’environnement, chaque sapin coupé est immédiatement remplacé par un nouveau sapin. Une démarche globale et durable bénéfique non seulement pour la qualité de l’air et la lutte contre l’effet de serre mais aussi pour faciliter la biodiversité et le développement d’écosystèmes. Puis, la culture de sapins permet de stabiliser les sols et de lutter contre les risques d’inondation notamment.
Après les fêtes, France Sapin Bio propose de recycler ces sapins de Noël. Soit comme combustible soit comme déchets verts valorisables une fois collectés par le Sictom qui gère les déchetteries en Couserans.
Innovation aussi autour de développement de produits dérivés à base… de sapins
L’entreprise éco-responsable, jusqu’au bout des branches et plus exactement des bourgeons, valorise également le sapin sous d’autres formes. Ainsi une gamme de sirops est développée depuis 6 années et atteint aujourd’hui une production de près de 2 000 litres par an, extraites des bourgeons de sapins.
Le 1er samedi du mois de décembre, soit le 3, une journée portes ouvertes est organisée sur le site.
Ensuite sont venus progressivement le « Sinaigre », mariage d’un sirop et d’un vinaigre produit localement en AB, mais aussi des huiles essentielles, des eaux forales et même des bougies artisanales à base de résine de sapin. Vendus sur l’exploitation même, dans les magasins spécialisés, ils sont aussi commercialisés à travers le monde via le site internet.
Une vraie diversification pour l’entreprise qui permet de lisser l’activité et ses revenus sur l’année car le rush autour du sapin de Noël lui ne dure que 4 semaines par an.
En tout état de cause, si Michel Vuillier a été en son temps parmi les pionniers en France, le sapin bio fait des émules. Aujourd’hui l’association les Sapins Bio de France fondée en 2020 regroupe des producteurs des quatre coins de l’Hexagone.
En attendant comme chaque année, le 1er samedi du mois de décembre, soit le 3, une journée portes ouvertes est organisée sur le site. Chacun pourra venir choisir son sapin (de toutes variétés et de toute taille) accueilli par des petits lutins puis repartir avec.
bien que l’on ne consomme pas le sapin, l’idée a aussi son impact sur la biodiversité, sans produits phyto les équilibres ne sont pas rompus. la vie du sol et du sous-sol en est donc bénéficiaire. cet homme et son idée m’ont conquise.