Deux corps se rapprochent, se repoussent, tout en visant la liberté, mais sans jamais pouvoir se lâcher. Entre l’ombre et la lumière, les deux danseurs nous font témoins d’un dialogue intime. Un bijou chorégraphique d’une intensité rare.
Le public est invité à s’asseoir sur les quatre côtés de la scène, de façon à encadrer le duo. Tout va se jouer dans cet espace clos, entouré de regards proches. Rien n’échappe alors des moindres inflexions, des subtilités qui connotent chacun des mouvements, précis et maîtrisés, des deux danseurs.
Un mouvement fluide et continu les traverse intégralement, telle une vague qui flue et reflue en créant une multitude de figures. Ils sont reliés par un fil invisible qui les meut sans arrêt et les fait passer par des états opposés, du repli à l’expansion, de la tension au déséquilibre. Souvent main dans la main, ils impulsent le mouvement et le transfèrent de l’un à l’autre, dans une déferlante de pas, de portés, de pirouettes, de sauts, au rythme du piano et d’une voix chuchotant un poème à peine audible.
Leur dialogue silencieux relève d’un lien inexpliqué qui libère et restreint en même temps. Les corps se cherchent, se nouent et se dénouent dans une nécessité de rester en mouvement, entre l’envie de ne faire qu’un et celle d’exprimer sa singularité.
Interprétée par deux interprètes d’une intense sensibilité, la chorégraphie naît comme un souffle, monte crescendo, ciselée, épurée, et explose, laissant chacun·e à son émotion.
Lauréat du prix de Lausanne en 1999, Pierre Pontvianne fonde en 2004 la compagnie PARC, à Saint-Etienne, avec Emilie Tournaire et Pierre Treille. Formé en danse classique et en contemporain, il développe une écriture très personnelle qui allie l’extrême précision du geste à des rythmes contrastés, dans une démarche toute en nuances. Il compose des partitions chorégraphiques exigeantes qui font appel à des interprètes très expérimentés. Depuis 2012, son travail est présenté dans de nombreux festivals internationaux.
Rendez-vous le mercredi 9 novembre à 20h30 à L’Estive à Foix.