Interview vidéo 🎙Nous avons rencontré ce mercredi 7 septembre, Clémence Biard, éleveuse Bovin-viande à Léran et Péreille, et Présidente des jeunes agriculteurs de l’Ariège. Nous avons évoqué avec elle l’ampleur des dégâts de la canicule et de la sècheresse sur son exploitation.
Vous n’êtes pas sans savoir que la canicule qui sévi depuis mi-juin a causé des dégâts presque irréversibles dans plusieurs domaines.
Mais aujourd’hui, nous nous intéressons à un domaine qui connait des situations plus que catastrophiques à cause de cette sécheresse : l’agriculture.
Pour les animaux, la situation est plus que difficile voire inquiétante. Ils souffrent de la chaleur, et le manque d’eau provoque une déshydratation – à savoir qu’un bovin boit au minimum 80 litres d’eau par jour – ce qui a pour conséquence une diminution de la production de lait et l’amaigrissement des veaux.
L’herbe étant brulée, elles n’ont plus de quoi manger, et Clémence doit les nourrir avec les réserves qui étaient prévues pour cet hiver. Elle a donc dût racheter de l’herbe, qui a été difficile à trouver et qui n’était pas initialement prévue dans le budget.
La solution à ces problèmes majeurs, serait une aide de l’Etat. Clémence Biard, l’aurait estimé autour de 200 euros par vache.
Pour les récoltes, c’est la même chose. Les fortes chaleurs ont brûlés la quasi totalité des productions et beaucoup craignent de ne rien pouvoir vendre.
Entre l’herbe brulée, le manque d’eau et de nourriture pour le bétail, l’augmentation du prix de l’essence, les problèmes de recrutement… Tant de soucis qui se cumulent chez nos agriculteurs et qui sont loin d’être réglés.
La solution à ces problèmes majeurs, serait une aide de l’Etat. Clémence Biard, l’aurait estimée environ à 200 euros par vache afin de palier aux dépenses imprévues et de pouvoir créer un système d’irrigation pour prévenir des sècheresses à venir.
Il y a quelques semaines, « Les jeunes agriculteurs de l’Ariège« , ont rencontré la Préfète de l’Ariège afin de lui faire part de la problématique de la sècheresse qui touche tout le département et toutes les productions.
- une dérogation à l’obligation de faucher les jachères afin de limiter le risque incendie et de permettre à terme de les utiliser pour l’alimentation animale
- une absence de sanction pour la non levée des cultures par rapport à la PAC
- une aide à la trésorerie avec une réflexion à engager avec les acteurs agricoles pour trouver des solutions et éventuellement des prêts à court terme à un taux de 0%
- une limitation des tours d’irrigation à 15% dans un premier temps et une diminution de l’usage de l’eau pour les privées et les collectivités afin de faire un effort commun
- Les représentants ont également proposer de recenser les agriculteurs qui auraient du matériel utilisable lors des incendies pour agir plus efficacement.
Ils sont à l’heure actuelle toujours dans l’attente d’une réponse et d’actes concrets.
Clémence Biard, comme tous les autres agriculteurs, tirent la sonnette d’alarme. Si rien n’est fait dans les prochains mois, les conséquences pourraient être tragiques.