Dans le cadre du projet de revalorisation du Château des Comtes de Foix, le lit dit « de Henri IV », propriété du Musée départemental de l’Ariège, a bénéficié de plusieurs phases de restauration et a été installé dans les nouveaux espaces muséographiques du Palais des Gouverneurs, porte d’entrée du château.
Véritable « monument historique de la literie nationale », il est désormais présenté dans une period room évoquant une chambre d’apparat méridionale du XVIIe siècle.
De nombreuses légendes s’attachent à ce lit, bien que la présence du souverain dans le comté de Foix ne soit attestée qu’à cinq reprises. Les hypothèses du repos du roi dans ce mobilier exceptionnel nourrit de nombreux récits populaires et alimentent le mythe encore aujourd’hui. Fort de cet attachement culturel, le Conseil Départemental investit pour valoriser le patrimoine ariégeois.
A la fin de l’année 2018, le lit a donc de nouveau fait l’objet d’études et d’opérations de restauration suite notamment au constat de dégradations de la laine du matelassage. Ces derniers soins minutieux se chiffrent à 63.000 €. Le lit a été remonté il y a quelques jours. Ces opérations seront complétés en juillet et finalisées au mois de septembre prochain.
Une histoire de lit…
Avant d’être roi de France, Henri IV fut roi de Navarre et comte de Foix. Bien qu’il n’ait jamais vécu dans son comté, il y séjourna à plusieurs reprises entre 1572 et 1589. C’est au château de Pailhès, situé au nord de Foix, que Jacques de Villemur-Pailhès, nommé gouverneur du comté en 1566 par Henri IV du fait de leurs relations privilégiées, avait fait aménager une chambre du roi. Le remarquable lit du XVIIe siècle y fut conservé jusqu’en 1990.
Classé au titre des monuments historiques en 1965, le lit a été acquis en 1991 par le Conseil Général de l’Ariège pour son Musée départemental. D’importantes restaurations ont été réalisées sur les textiles entre 1994 et 1998. Présenté durant quelques années au Palais des Évêques de Saint-Lizier, il a finalement rejoint le château de Foix en 2006, dans la tour dite du Milieu.
L’ article est intéressant, mais franchement, le terme anglais « period room » n’y ajoute rien. La langue, c’est aussi du patrimoine !