Diamentino est un film portugais de Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt
Magnifique, candide et attachant, Diamantino est l’icône planétaire du football, un héros flamboyant touché par la grâce. Quand soudain, en pleine Coupe du Monde, son génie s’envole dans les vapeurs roses de ses visions magiques, sa carrière est stoppée net. Problème : il ne connaît rien d’autre.
La star déchue, devenue objet de risée nationale, découvre alors le monde – les autres. Le voilà embarqué dans maintes péripéties qui mutent en odyssée : conspiration familiale (ses deux soeurs n’en veulent qu’à sa fortune), manipulations génétiques délirantes, crise des réfugiés, complotisme de l’extrême-droite… Et, au beau milieu de cette tragédie, où son chat semble être son dernier supporter, pourtant, surgit l’Amour. Le vrai. C’était écrit.
L’avis du Casino
Candide et délirante, cette comédie portugaise est une œuvre sur l’actualité chaotique de notre époque. Son personnage principal, Diamantino, qui incarne la superficialité et le luxe jusque dans son prénom, est le plus grand joueur de football du monde. Riche et acclamé aux quatre coins du globe, ce dernier, innocent et ignare, voit son image instrumentalisée : d’une part, par l’un des partis politiques extrémistes de son pays, d’autre part, par ses sœurs qui dilapident avec plaisir son compte en banque. Mais au cours d’un après-midi comme les autres sur son yacht privé, Diamantino découvre pour la première fois l’existence des réfugiés sur une embarcation de fortune. Troublé par cette expérience, Diamantino n’a plus l’esprit au football et à l’insouciance, sa carrière s’écroule et ses fans l’abandonnent du jour au lendemain. En combinant des effets spéciaux décalés et des plans d’une composition superbe à des situations loufoques, Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt ont fabriqué un véritable Frankenstein de la satire politique. Délibérément barré, Diamantino est une œuvre qui dénonce la société du spectacle de notre ère, et qui prône la compassion comme la solution à un monde fragmenté.
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