La Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée ainsi que les Départements de l’Ariège, des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Orientales s’associent au recours engagé, ce jeudi 3 décembre, par la Région Auvergne-Rhône-Alpes auprès du Conseil d’Etat, pour demander l’ouverture des remontées mécaniques dans les plus brefs délais.
Voici la déclaration commune, ce jeudi 3 décembre, de Carole Delga, présidente de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, Christine Téqui, présidente du Département de l’Ariège, Michel Pélieu, président du Département des Hautes-Pyrénées, et Hermeline Malherbe, présidente du Département des Pyrénées-Orientales.
« Pour les professionnels, les salariés, les saisonniers, les acteurs de la montagne et les collectivités locales, cette mesure annoncée par le Président de la République est incompréhensible et incohérente. Sur la méthode d’une part, la décision ayant été prise avant même que la concertation engagée par le Gouvernement soit conduite à son terme. Et sur son efficacité d’autre part, puisqu’il n’est pas raisonnable d’imaginer qu’il sera possible de contrôler et d’empêcher nos concitoyens d’aller skier de l’autre côté des Pyrénées. Cette succession de mesures approximatives et incomplètes, sans harmonisation au niveau européen, témoigne d’une impréparation certaine dans la prise de décision.
Pleinement conscients de la priorité qui doit être donnée à la sécurité sanitaire, élus locaux et professionnels des Pyrénées ont largement pris part au travail de concertation proposé par le Gouvernement. Un protocole sanitaire dédié et adapté était en cours d’élaboration avec l’ensemble des parties prenantes. Aujourd’hui, nous souhaitons collectivement pouvoir poursuivre ce travail et demandons à l’Etat de territorialiser la prise de décision, la situation sanitaire étant différente d’un massif à l’autre.
Dans les Pyrénées, en Occitanie, près de 20 000 emplois sont concernés par cette activité économique qui permet, tout au long de l’année, de créer un environnement favorable pour le tissu économique local, notamment les commerces de proximité et l’artisanat, de maintenir des services publics, de pérenniser l’habitat et les transports publics.
Au-delà des retombées économiques, c’est bien de la dynamique et de la qualité de vie dans ces territoires de montagne dont il s’agit.
Nous ne pouvons pas laisser nos territoires et leurs habitants payer le prix fort d’une décision injuste et incohérente : voilà pourquoi nous nous associons au recours engagé devant le Conseil d’Etat par différents territoires de montagne de notre pays. »