Le personnel de la MAS, la maison d’accueil spécialisé, a débuté un mouvement de grève le 12 novembre dernier. En cause les dispositions du Ségur de la santé qui défavorisent le personnel médico-social.
C’est une lettre avec accusé réception qui a confirmé aux 25 agents de la MAS qu’ils devaient rembourser les 183 euros de revalorisation de salaire perçue pour les mois de septembre et d’octobre. Ces agents, parmi lesquels des soignants, infirmiers et administratifs, accueillent, au sein de la MAS, bâtiment implanté non loin de ceux de la direction du CHAC, 24 personnes en situation de handicap mental à la journée mais aussi à l’année.
Or, le dispositif issu du Ségur de la Santé liste au plan national une série d’établissements, dont les MAS, expressément exclus de ces revalorisations salariales au motif principal qu’il s’agit de personnels du secteur médico-social. C’est une erreur en leur faveur du prestataire de paie qui justifie depuis, la demande de remboursement émise par la direction du CHAC.
Les échanges intervenus depuis lors avec la direction de l’hôpital n’ont pour l’heure rien donnés même si cette dernière entend peser sur les autorités de tutelles (ARS, Fédération Hospitalière de France) pour trouver une issue favorable à cette situation.
Aussi avec cette grève, les personnels de la MAS entendent exprimer leur « colère et incompréhension dans l’espoir d’obtenir gain de cause », souffle Mathias Garrot aide-soignant (non syndiqué) au sein de la MAS. Avec le soutien de la CGT, unique syndicat du CHAC représenté par Arnaud Sévin, d’autres actions sont envisagées. Comme cette séance de sensibilisation et d’information jeudi dernier envers les patients et le grand public avec signature d’une pétition à la clé. Pétition devant ensuite être adressée à la direction et jusque vers l’ARS.
L’objectif de ce mouvement, comme dans bien d’autres établissements au plan national, est d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur une situation ubuesque alors que d’ici décembre de nouvelles mesures doivent être prises dans le cadre du Ségur de la Santé appelé à se réunir à nouveau.
A l’image :
Mathias Garrot : Aide-soignant (non syndiqué) au sein de la MAS
Arnaud Sévin : Secrétaire général du syndicat CGT du CHAC.