Par crainte de contracter la Covid-19, certains patients évitent de consulter leur médecin traitant, de se faire soigner par un infirmier ou un kinésithérapeute, ou même de réaliser des examens de dépistage, au risque que leur santé ne se détériore.
A titre d’exemple, en avril 2020, au plus fort de la première vague épidémique, on a observé une baisse de 31% du nombre de consultations (y compris en téléconsultation) pour les médecins généralistes par rapport à la même période de l’année précédente. Cette baisse était encore plus marquée pour les spécialistes, s’élevant à 56%
Se soigner en toute sécurité, c’est possible, parfois même sans se déplacer
C’est pourquoi, que l’on soit dans une situation de fragilité nécessitant un suivi particulier ou que l’on ait tout simplement besoin de consulter, il faut impérativement contacter son médecin pour prendre rendez-vous :
- en recourant à la téléconsultation (prise en charge à 100%, sans avance de frais) à chaque fois que possible. Certains patients rencontrant des difficultés d’accès au numérique peuvent se voir proposer une consultation par téléphone.
- en se rendant sur place : tous les professionnels de santé, qu’ils exercent en cabinet, en centres de santé ou en établissements de soins, se sont organisés pour limiter au maximum les risques de contamination.
Ces recommandations concernent tout particulièrement les personnes vulnérables comme les nourrissons ou les femmes enceintes. Ainsi, les enfants doivent continuer à être vaccinés et les femmes suivies, quel que soit le trimestre de leur grossesse. Quant aux personnes atteintes de maladies chroniques, elles doivent continuer à prendre leurs médicaments habituels, maintenir leurs rendez-vous et examens médicaux.
Cela vaut aussi pour les rendez-vous avec les infirmières, les masseurs kinésithérapeutes, les sages-femmes. Tous ces professionnels de santé continuent leurs visites ou leurs soins en cabinet et peuvent également accompagner leurs patients dans certaines situations, à distance via du télésoin, une télésurveillance, pris en charge à 100% et sans avance de frais.
Il faut noter aussi que dans certains cas, l’ordonnance peut être renouvelée par le pharmacien ou l’infirmier même si elle est périmée.
Il est également important de souligner que les dépistages organisés du cancer colorectal et du sein continuent : contrairement au premier confinement ceux-ci ont repris depuis cet été et ne sont pas interrompus.
Enfin, en cas d’urgence, notamment en cas de suspicion d’un AVC ou d’une crise cardiaque, il est primordial de ne pas attendre pour appeler le 15 (ou le 114 pour les personnes sourdes ou malentendantes).
Une campagne d’information a débuté le 16 novembre
Pour inciter la population à recourir aux soins en cette période de confinement, une campagne d’information, portée conjointement par le ministère des Solidarités et de la Santé, l’Assurance Maladie et Santé publique France, rappelle ce message essentiel : « Pendant l’épidémie, quels que soient vos problèmes de santé, faites-vous soigner »