Christine Téqui, Présidente du Conseil Départemental de l’Ariège, communique :
LES ANNONCES
Le Président de la République a annoncé hier soir la mise en œuvre d’une nouvelle période de confinement sur l’ensemble du territoire métropolitain à compter de ce vendredi 30 octobre. L’évolution de la pandémie très rapide sur l’ensemble de notre pays laissait présager cette décision nationale car la gestion locale n’était pas la réponse la plus adaptée.
Il convient au contraire de faire bloc, de se serrer les coudes et les Départements, le Département de l’Ariège en particulier, sont prêts à le faire même s’ils n’ont pas été cités par le Président de la République. Leur sens des responsabilités l’emportera largement sur les crises d’égo.
DE GRANDES DIFFICULTES
Mais cette nouvelle mesure est différente de celle mise en œuvre le 17 mars dernier. Le confinement doit préserver au mieux notre activité économique et ses acteurs essentiels. Par ailleurs, le cycle des enseignements ne doit pas s’interrompre.
Enfin, au-delà de l’annonce faite selon laquelle les services publics doivent demeurer ouverts, c’est sur les aspects essentiels de nos compétences que nous sommes attendus : solidarité sur tous nos champs d’intervention (enfance, personnes en situation de handicap, personnes âgées, insertion), contrôle sanitaire avec le Laboratoire vétérinaire, culture, mobilité… Et nous resterons présents en respectant à la fois, et du mieux possible, nos obligations d’employeurs et celles d’acteurs du service public.
PROTECTION DE NOS COLLABORATEURS
Pour les collaborateurs du Conseil Département, tous ceux qui relèvent d’une vulnérabilité telle que définie par les textes (11 situations) seront placés en Autorisation Spéciale d’Absence. Si leur activité est considérée comme prioritaire, un régime de travail déporté sera mis en place. Il en ira de même pour tous ceux qui seront identifiés comme « cas contact ».
Les autres collaborateurs seront présents sur leur lieu de travail, en capacité d’accompagner les entreprises ariégeoises, d’assurer leurs missions dans les collèges, d’accomplir leurs actions dans les secteurs du médico-social, pour ne citer que ces domaines, et d’accueillir partout nos administrés.
Je n’oublierai pas non plus tous ceux qui vont œuvrer pour que la vie administrative et financière de la collectivité ne s’interrompe pas.
LA PREOCCUPATION DES COLLEGES
Je donnerai un éclairage particulier à notre implication dans le fonctionnement des collèges. Les contraintes nouvelles ajoutées après cette intervention du Président de la République imposent une charge supplémentaire de travail pour nos agents en terme de désinfection notamment. D’ores et déjà, le dispositif que nous avions prévu lors de la séance du Conseil département le 31 août dernier est activé et les six renforts prévus seront mobilisés dès ce 2 novembre pour la rentrée des collégiens.
Je serai en contact avec les Principaux des collèges dès ce vendredi pour échanger avec eux, et je n’exclue pas un effort encore supplémentaire du Conseil Départemental s’il est nécessaire, décidé lors de notre séance du 26 novembre prochain, ou avant si l’urgence s’impose.
DES SOLUTIONS A INVENTER
Avec tous les élus, l’encadrement du Conseil Départemental et tous nos collaborateurs, nous échangeons et réfléchissons aux diverses évolutions possibles et aux réponses qui seraient les plus appropriées. Je citerai par exemple la question de l’accueil familial ou en établissement, des jeunes qui nous sont confiés en cas de maladie survenue dans la famille d’accueil ou l’encadrement des MECS (Maisons d’Enfants à Caractère Social). Les solutions esquissées au printemps seront réactives.
Je profite de cette occasion pour saluer le travail réalisé par l’ARS ces dernières semaines, pour accompagner les structures d’accueil des personnes âgées et des personnes en situation de handicap.
Lundi 26 octobre, en ouverture de la séance plénière consacrée à la DM2, dans mon intervention liminaire, j’avais dit qu’à l’approche de nouvelles mesures sanitaires, nous n’avions pas d’autre choix désormais que celui de tenir, de tenir bon. Il ne saurait y avoir de protection sanitaire de nos populations sans une économie active capable de la financer.
Il ne saurait y avoir non plus de protection sanitaire sans le respect des mesures prises, s’imposant individuellement et qui dans ce contexte très particulier pourraient s’affranchir de critiques inutiles.
TENIR BON ENSEMBLE !
La période va être dure. Nous le savons tous. Le Conseil Départemental sera en première ligne, à sa place, dans son rôle, même si encore une fois, il n’y a pas été invité par le Président de la République, coupable tout de même d’avoir donné une fausse impression de sortie de crise quand il a hâtivement fait la promotion d’un plan de relance, ou de maîtrise, en confiant aux seuls Préfets, sur leurs territoires, le soin d’arrêter des dispositions spécifiques. Ceci a généré une fausse impression de sécurité qui explique en partie cela.