Sur le site change.org, le collectif demande l’interdiction de l’utilisation de pesticides sur le territoire de la communauté de communes Arize-Lèze à une distance inférieure à 150 mètres de toute parcelle cadastrale comprenant un bâtiment à usage d’habitation ou professionnel.
Ce collectif (le CLAC : Collectif Lèze Arize Citoyen) propose que la Communauté de Communes Arize-Lèze devienne la première communauté de communes de France à protéger tout un territoire et ses habitants.
Les motivations exposées par le collectif :
- Les populations vivant à proximité des zones agricoles sont particulièrement exposées. Les études reconnaissent depuis 2013 un lien entre l’exposition aux pesticides des agriculteurs et des riverains et le développement de cancers (sang, prostate, sein, peau…), maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer, troubles cognitifs et de troubles de la fertilité et du développement. La campagne au niveau national (5500 personnes analysées dont 314 en Ariège) prouve que 100 % des personnes analysées sont contaminées.
- Les études montrent aussi un lien entre les atteintes et la distance des habitations aux traitements.
- Seuls les bâtiments d’accueil ou d’hébergement des personnes âgées, handicapées, des personnes atteintes de pathologies graves sont protégés par une zone tampon de 50 mètres.
- Les conséquences environnementales sur la faune et la flore sont maintenant reconnues : pollution des cours d’eau, des sols, chute dramatique de la biodiversité.
- La France demeure le premier pays consommateur de pesticides de l’UE. Les plans « Ecophyto » 1, puis 2 puis 2+, sont un échec cuisant reposant uniquement sur le bon vouloir de ses acteurs. Depuis sa création, l’utilisation des produits phytosanitaires de synthèse a vu une augmentation de 22% entre 2008 et 2018 alors que l’objectif pour 2017 était une baisse de 50% (source Reporterre).
- Depuis le 1er janvier 2017, les communes ne peuvent plus utiliser de produits phytosanitaires de synthèse chimique sur les espaces publics, Loi Labbé.
- Depuis le 1er janvier 2019, les particuliers n’ont plus le droit d’utiliser les pesticides de synthèse, Loi Labbé.
Le CLAC attend des élus locaux, régionaux et nationaux qu’ils planifient dés maintenant la sortie des pesticides et des engrais chimiques, dont les risques sanitaires et environnementaux sont désormais indiscutables.
Cette pétition n’est pas dirigée contre les agriculteurs tous autant victimes de ce système mais pour que soit soutenue par l’État et les collectivités territoriales une agriculture responsable qui préserve la santé, la biodiversité et soit créatrice d’emplois.
Jérôme Brosseron
Pour toutes ces raisons, ils demandent que les conseillers communautaires de la communauté Arize-Lèze prononcent l’interdiction des épandages de pesticides sur le territoire de notre communauté de communes Arize-Lèze à une distance inférieure à 150 mètres de toute parcelle cadastrale comprenant un bâtiment à usage d’habitation ou professionnel.
« Les élus sont responsables de la santé des citoyens et donc des conséquences de l’empoisonnement par ces produits. Cette action courageuse nous incitera tous à réfléchir et montrera au gouvernement les attentes de la population. » précise Jérôme Brosseron au nom du collectif.
En effet, l’exécutif va devoir trancher d’ici début 2020, face aux propositions de 100 à 150 m pour le ministre de la transition écologique et de 3 à 5 m pour le ministre de l’agriculture ; 50 maires et un président de conseil départemental ont déjà pris ces arrêtés.
voir la pétition sur change.org