Benedicte Taurine députée de l’Ariège revient sur la plateau d’Azinat.com TV pour faire un bilan de son activité parlementaire. Elle analyse la situation du mouvement des « Gilets Jaunes » et des mouvements sociaux démarrés en fin d’année 2018. Elle présente ses actions envisagées pour 2019 et le futur !
Depuis son élection à l’Assemblée Nationale après une expérience syndicale (éducation nationale), Bénédicte Taurine encaisse le rythme des aller-retour entre Paris et l’Ariège. Son expérience de députée la laisse insatisfaite : beaucoup de travail, de rapports, d’amendements pour finalement peu de résultats concrets au niveau du quotidien des citoyens !
Le mouvement des Gilets Jaunes la rattrape et lui fait se rendre compte à quel point ces efforts ne touchent pas les gens « d’en bas »; le peuple et les ariégeois de sa circonscription.
Elle n’est pas jusqu’à dire qu’elle s’est trompée de mandat, mais elle accepte mal sur les ronds points de s’être fait dire « vous ne servez à rien ! » Elle adhère dans le fonds au mouvement des Gilets Jaunes et elle explique la violence par la violence institutionnelle et les propositions de réforme antisociale faites par le gouvernement.
Elle trouve que l’Assemblée Nationale dans sa composition ne représente pas le peuple ; pas ou peu d’ouvriers élus à l’Assemblée Nationale par exemple. Les projets de loi qui envisagent de baisser le nombre des élus nationaux n’est pas la bonne solution « Je pense que redonner la parole aux gens, du pouvoir est la solution, il faut parier sur l’intelligence collective, car sur les ronds points les gens discutent et se ré-approprient la politique tout en souhaitant ne pas se faire récupérer par des partis ! » clame notre jeune députée.
« En tant que syndicaliste, j’avoue que ce mouvement m’impressionne car pour avoir milité et manifesté sans obtenir quoique ce soit, ce mouvement a montré qu’il pouvait obtenir des choses !«
D’un point de vue prospective et en guise de souhait pour 2019, Bénédicte Taurine propose que le mouvement puisse se poursuivre, s’installer peut-être dans des « Maisons du Peuple » ou « Maison commune ». Elle a récupéré des cahiers de doléances et entame une démarche en parallèle du Grande débat pour pouvoir faire des propositions à l’Assemblée.
En conclusion, le temps de trajet entre Paris et Lavelanet qu’elle subit chaque semaine pour aller à l’Assemblée illustre le manque de services publics dans les territoires ruraux…bref la colère est toujours là, pourtant elle arrive toujours à sourire et rester positive !
Elle ne sert à rien et elle le sait et l’admet. Pourtant on lui a demandé de déclencher la procédure de destitution du Président. Elle refuse. Pourquoi ?
Notre députée pense encore en syndicaliste. Pas en élue.